Cette fois, on y est. Le scooter électrique est là, et bien là. Pas un vague engin chinois sans véritable garantie ni service après-vente, mais un Yamaha. L’une des marques de référence dans l’univers des deux-roues. Peugeot s’y met aussi, et vous pourrez lire dans votre prochaine rubrique moto l’essai du nouveau e-Vivacity. Mais pour l’instant, concentrons-nous sur le japonais que nous avons eu l’opportunité de tester en plein cœur de Bruxelles. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le « road show » international de Yamaha pour la présentation de son EC-03 faisait halte à Bruxelles. Selon les statistiques très officielles de « EU Observer », notre capitale est la ville la plus congestionnée d’Europe ! Alors forcément, quand une solution de mobilité alternative pointe le bout de son nez, on saute dessus.

Sans entretien

Avec l’EC-03, finis les pleins de carburant, les vidanges d’huile, le bruit et la pollution. On sort le câble situé sous la selle, on branche sur le secteur (comptez quand même 7 heures pour une charge complète), et c’est parti. Pour démarrer, il suffit de tourner la clé et d’appuyer sur le petit bouton « power » situé sous l’écran à affichage digital. Notez que Yamaha a également prévu un code sur le tableau de bord pour limiter le risque de vol. En outre, l’EC-03 ne démarre pas pendant le chargement ni lorsqu’il est posé sur sa béquille centrale.

Un vrai vélo

Avec son cadre en aluminium, l’EC-03 ne pèse que 56 kilos. Un vrai vélo. D’ailleurs, c’est plus une mobylette qu’un scooter car les pieds du conducteur sont exposés aux intempéries. Dommage. Mais pour le reste, ce petit engin est diablement attachant. En mode « standard », il est capable de parcourir environ 40 km. Mais autant vous dire que dans cette configuration, il n’avance pas. Par contre, en mode « power », c’est un vrai petit jouet, capable de se faufiler dans la circulation, même sur les grands axes où il atteint 50 km/h. Les accélérations sont franches et agrémentées d’un petit sifflement amusant. En roulant de cette manière, vous ne ferez que 20 km avant de devoir recharger, mais c’est suffisant pour un usage exclusivement urbain.

2.490 euros

Reste la question du prix : 2.490 euros. C’est plus qu’un 50cc classique, mais le tarif reste compétitif, d’autant qu’il n’y a aucun entretien à prévoir et que le coût de la recharge en énergie est marginal. La batterie lithium-ion située sous la selle est prévue pour être rechargée 500 fois avant de commencer à perdre sa capacité. Difficile de savoir actuellement quel sera le prix d’une batterie de remplacement, mais on parle de 700 à 800 euros. Côté pratique, l’EC-03 n’offre pas de rangement sous la selle mais Yamaha a prévu un sac étanche en accessoire, à fixer entre les jambes.