Sur le marché Européen, le Xmax 125 s’est vendu à 14.000 exemplaires, le 250 à près de 13.500 unités. Les chiffres belges sont plus modestes, avec 400 pièces, les deux cylindrées confondues. L’enjeu est de taille et hors de question pour Yamaha de se reposer sur ses lauriers. Le Xmax a donc bénéficié en octobre d’une remise à niveau, histoire de conforter sa position de leader. La modification qui saute aux yeux de prime abord concerne le tablier avant, entièrement redessiné. L’ancien Xmax voyait la partie supérieure du carénage rester solidaire du guidon, ce qui n’est plus le cas dorénavant.

Nouveau tablier, nouveau regard

Le design se veut plus inspiré du Tmax, lui offrant un regard plus acéré, plus moderne, sans rendre pour autant l’ancienne génération obsolète. Le profil et l’arrière évoluent discrètement, tout comme la selle dont l’assise est retravaillée pour plus de confort. Le tablier modifié a permis de travailler la position des pieds. L’ancien Xmax ne permettait que de mettre les pieds à plat, tandis qu’il est dorénavant possible de poser les pieds en avant. Certes, la place est comptée par rapport au Tmax, mais la possibilité de varier la position des pieds apporte un "plus" incontestable. Le rangement dans le tablier ferme toujours à clé et se montre plus logeable, suite au déplacement de la batterie. Autre gros changement, le tableau de bord, dorénavant fixe, derrière le guidon. Il s’enrichit d’un compte-tours, peu utile, mais perd dans la bataille la température moteur et le thermomètre extérieur, à nos yeux bien plus utiles. Compteur et compte-tours sont séparés par un pavé numérique reprenant la jauge à essence, l’horloge et les trips.

Qualité perçue revue à la hausse

Si le tableau de bord offre moins d’informations, la qualité perçue progresse fameusement. L’ancien Xmax ne brillait pas par une finition exemplaire, avec des plastiques grossiers et un aménagement sans goût. L’évolution est ici sensible et corrige un des rares défauts de l’ancien millésime. Le châssis a été renforcé pour plus de rigidité, sans que le Xmax ait jamais péché de ce côté, et les suspensions arrières sont maintenant réglables. L’ancien Xmax brillait par son comportement rigoureux, qui se payait toutefois par un confort perfectible dû aux réactions sèches de la suspension. Peu d’évolution ici: le Xmax se montre peut-être encore plus incisif, et une petite balade dans l’arrière pays cannois nous l’a confirmé, vu le rythme adopté par les essayeurs.

Comportement irréprochable

Le confort progresse légèrement lui aussi, sans doute plus grâce à la position des pieds sur le tablier et à la selle redessinée qu’aux amortisseurs réglables. Le freinage est au top, que ce soit pour le 125 ou le 250. L’étrier arrière plus modeste du 125 ne l’empêche pas de faire preuve d’une belle puissance, de quoi ralentir ou s’arrêter dans tous les cas de figure. Mécaniquement, les évolutions sont discrètes aussi. Le Xmax faisait déjà preuve d’un sacré tempérament dans ses versions antérieures, et Yamaha a renforcé ce caractère. Est-ce le réglage du vario? Toujours est-il qu’au démarrage il semble monter plus rapidement dans les tours, histoire de s’arracher avec encore plus d’aisance qu’auparavant. Et c’est ici qu’intervient la discussion du choix de la cylindrée: au niveau des chiffres, le calcul est vite fait: 14 ch, 173 kg et 4.590 euros pour le Xmax 125, et 20 ch, 180 kg et 4.990 euros pour le Xmax 250.

Le bon choix

Le 250 se montre bien plus véloce, tant en accélération qu’en vitesse de pointe. Le surpoids de 7 kg ne se ressent absolument pas et le Xmax 250 offre un encombrement de 125, pour des performances proche d’un 400. Pour les possesseurs d’un permis moto, il n’y a pas photo, les capacités du Xmax 250 hors la circulation urbaine permettent d’envisager des trajets plus longs ou plus lointains sans la moindre inquiétude. Pour les autres, le Xmax 125 représente une très belle affaire: maniable, particulièrement logeable, avec un large coffre engloutissant deux intégraux, un comportement d’une extrême rigueur complété d’un excellent freinage, l’image et le sérieux du réseau Yamaha en prime.