Jusqu'à récemment, Hyundai proposait le H1 (aux roues arrière motrices), un véhicule utilitaire à 9 places qui rivalisait avec quelques références comme les VW Multivan, Ford Tourneo Custom, Mercedes Vito et autres utilitaires de taille moyenne de chez Peugeot et Citroën. Malheureusement pour lui, le H1 n'a pas réussi à se faire un nom et a discrètement disparu du marché. Avec le Staria, Hyundai présente une nouvelle approche.

Un look à part !

Le nouveau minibus de la marque coréenne n'est pas conçu dès le départ comme un utilitaire : en effet, il repose sur la plateforme N3 de la marque, qui sert également, entre autres, au Santa Fe. Il s'agit donc d'une approche plus orientée vers les voitures particulières avec une traction avant. Voilà qui rappelle un peu Volkswagen et son T7 Multivan. Et puis il y a le style. Autant le H1 était discret, autant le Staria attire l'attention avec son style futuriste. Avec son avant profilé, sa bande LED qui court sur toute la largeur et ses phares LED en damier (pixels paramétriques dans le jargon Hyundai), le Staria ne manque pas de surprendre dans les centres urbains...


Le modèle à 6 places que nous avons essayé est plus timide sur le plan du style. Si sa carrosserie conserve une ligne à part et de grandes surfaces vitrées, le bandeau lumineux a été remplacé par une bande de plastique noir et les phares sont ici à halogène. Cet utilitaire à double cabine est équipé des mêmes jantes en aluminium de 17 pouces que la version 9 places de base.

Spacieux


Avec une longueur de 5.253 mm, une largeur de 1.997 mm et une hauteur de 1.990 mm, le Staria peut rivaliser avec les VW Transporter et autres Ford Transit/Tourneo Custom : son espace intérieur est quasi identique ! Outre deux rangées de trois sièges chacune (le siège central de la première rangée peut être rabattu pour former une table avec porte-gobelets et compartiments de rangement entre le conducteur - qui n'a pas d'accoudoir - et le passager avant), le modèle profite aussi d’un spacieux coffre derrière la cloison fixe. Avec 2.890 litres, ce coffre est assez grand pour accueillir deux europalettes, le résultat d’une visite prolongée dans un célèbre magasin de meubles suédois ou les vélos de toute la famille. Pour une version encore plus orientée vers les loisirs, il faudra attendre la version camping-car, si tant est qu'elle arrive en Belgique...

Techno

À l'intérieur, le Staria présente une technologie à la pointe : la version "Techno" étant équipée de deux écrans LCD de 10,25 pouces, l'un pour le tableau de bord et l'autre pour le système d'info-divertissement. En-dessous, on retrouve des raccourcis tactiles pour ce système, ainsi que pour la climatisation. Les plastiques utilisés sont plutôt durs, mais leur finition mate sauve leur apparence et de plus, ils ne semblent pas sujets aux rayures ! Le plastique noir brillant qui entoure l'écran d'infodivertissement est plus élégant mais il paraît plus fragile et sensible aux petites rayures.

L'habitacle, baigné de lumière, profite de nombreuses possibilités de rangement: outre les bacs traditionnels dans les portes et la boîte à gants, on relève un compartiment pour le chargement sans fil des smartphones, deux compartiments verrouillables au sommet du tableau de bord et un grand espace sous la banquette arrière, accessible en rabattant celle-ci vers l'avant. Dans les versions destinées aux particuliers, la deuxième rangée de sièges (dans le cas d’une version 9 places) peut être coulissante, ce qui élimine cet espace de rangement. 

Revenons à notre 6 places : l'espace devant la deuxième rangée de sièges est généreux. Il est d’ailleurs identique à celui de la 9 places qui profite pour sa part, d’une troisième rangée de sièges et d’un coffre. A bord de la luxueuse version 7 places, vous remarquerez que le coffre a cédé sa place pour une banquette, tandis que les première et deuxième rangées de sièges sont remplacées par deux sièges individuels offrant encore plus d'espace pour les jambes. Vous l’aurez compris, ce modèle est plutôt destiné à servir de navette VIP.


Une suspension différente

En termes de suspension, la version double cabine est légèrement différente des versions plus luxueuses à 7 ou 9 places qui seront commercialisées l'année prochaine chez nous. À l'avant, il conserve sa suspension de type McPherson mais à l'arrière, il troque sa suspension multibras contre un essieu rigide et des ressorts à lames. Cela lui permet d’accepter des charges de plus d'une tonne !

Le Staria dans ses versions destinées aux particuliers :


Malheureusement, il y a un revers à la médaille : à vide, l’essieu arrière a tendance à réagir plus vivement sur les bosses et autres irrégularités. Un élément à prendre en compte si vous considérez la version utilitaire aux deux rangées de sièges, fiscalement plus avantageuse. Sur les modèles dotés d’une suspension multibras, les passagers arrière sont incontestablement plus choyés et profitent d’un plus grand confort. N’allez toutefois pas penser que la tenue de route de la version utilitaire soit mauvaise : dans les virages, vous ne vous sentez pas autant en confiance qu’à bord d’une référence du segment. Ce qui donne confiance, c'est le vaste arsenal de systèmes d'assistance, même si ces derniers sont parfois un peu trop intrusifs. Régulateur de vitesse guidé par radar, assistance dans les embouteillages, assistance de freinage d'urgence, reconnaissance intelligente des panneaux de signalisation, caméra à 360°... tout y est !

Uniquement en diesel

Chez Volkswagen, le Multivan est disponible avec une palette de moteurs essence, diesel et hybride rechargeable, à l’instar d’ailleurs du Ford Tourneo Custom. Chez Peugeot, Citroën et au sein des autres marques du groupe Stellantis, c’est du tout électrique ! Chez Hyundai, le Staria n'est disponible qu'avec un 4 cylindres diesel de 2,2 litres développant 177 ch et 430 Nm de couple à 1.500 tr/min (notez bien qu'une version hydrogène est en cours de développement). Associé à la boîte de vitesses automatique à 8 rapports, ce moteur n'offre pas de performances supersoniques (0-100 km/h en 12,4 secondes et 185 km/h en pointe), mais il travaille en douceur et en silence grâce au turbo à géométrie variable. La boîte automatique (que l'on actionne à l'aide de boutons) est alerte et souple, ce qui est idéal pour se fondre dans le trafic. Vous pouvez également choisir parmi différents modes de conduite pour paramétrer le moteur et la boîte de vitesses, mais pas l’assistance de la direction.

Notre exemplaire à peine rodé ne s’est pas montré trop porté sur la boisson ! Sur une distance d'environ 500 kilomètres, nous avons consommé environ 8,2 l/100 km, ce qui correspond exactement à la consommation annoncée selon le cycle WLTP. Vous pouvez également choisir une transmission manuelle à 6 vitesses, qui devrait être plus sobre de quelques dixièmes de litre.

Combien ça coûte?

Le Staria d’entrée de gamme est un utilitaire avec un seul siège avant : il est affiché à un peu moins de 37.000 euros. La version que nous avons essayée, une Techno sacrément bien équipée avec 6 sièges, est annoncée à 43.558,79 €. Si vous optez pour un modèle 9 places, tablez sur un minimum de 46.999 euros. Enfin, la luxueuse version " limousine " à 7 places est affichée à 58.199 euros. Les versions destinées aux clients particuliers sont équipées de série de la boîte automatique à 8 vitesses.

Notre verdict

Avec le Staria, Hyundai veut défier les références du segment qui commencent à avouer leur âge ou qui ne peuvent être commandées qu’en version électrique (Stellantis). Avec son design atypique et son équipement complet, il se présente comme une alternative intéressante au coffre spacieux, taillée pour de nombreuses activités de loisirs et autres projets de déménagement. Notre conseil : si vous souhaitez une suspension réellement confortable, attendez les versions avec suspension arrière multibras. Ces dernières ne seront pas disponibles avant l'année prochaine.


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