Dans la grande famille Stellantis, l’un des derniers arrivés sur le segment des petits SUV est l’Alfa Romeo Junior. Cousin technique des Peugeot 2008, Fiat 600, DS 3, Jeep Avenger et Opel Mokka, le petit SUV de la mythique marque italienne avait d’abord été appelé Milano avant que les autorités italiennes ne l’interdisent. Rebaptisé Alfa Romeo Junior, il est maintenant disponible en Belgique avec des motorisations électriques de 156 ou 280 chevaux mais aussi en version essence hybride à deux ou quatre roues motrices de 136 chevaux.
Les qualités de l’Alfa Romeo Junior :
1. Son style distinctif
Quand un groupe automobile produit différents véhicules sur la même plate-forme, cela se remarque parfois visuellement. Mais dans le cas de l’Alfa Romeo Junior, on retrouve une vraie identité propre. Les designers du constructeur italien ont réussi à lui donner un style distinctif en s’inspirant de la tradition Alfa Romeo. On retrouve ainsi des porte-à-faux contenus, des passages de roues musclés, des jantes typiques et l’emblématique Scudetto, l’écusson de forme triangulaire au milieu de la face avant. À l’arrière, c’est la Giulia TZ qui sert de référence avec une partie tronquée qui reprend des feux en forme de boomerang. Fier de ses origines italiennes, le Junior affiche le nom Alfa Romeo en lettres cursives tant à l’avant qu’à l’arrière et l’on retrouve le logo de la marque jusque sur le montant C.
2. Son comportement
Plus encore que pour le style, le comportement routier peut sembler très proches entre deux véhicules conçus sur la même base technique. Et pourtant ici aussi, Alfa Romeo a réussi à donner ses propres caractéristiques au Junior. Dès les premiers tours de roue, on ressent ainsi une différence par rapport à d’autres modèles du groupe Stellantis qui disposent de la même partie technique. La direction se fait ainsi particulièrement précise et on profite d’un train avant réactif. Certes, on n’atteint pas l’excellence du châssis des Giulia et Stelvio mais on peut prendre du plaisir au volant de ce petit SUV agile.
3. Sa consommation
Sous le capot de cette version Ibrida, on retrouve le fameux moteur 3 cylindres du groupe Stellantis. Adoptant une chaîne de distribution pour éviter les problèmes de fiabilité, il est maintenant hybridé grâce à une batterie de 48V et l’ajout d’un petit moteur électrique de 21 kW. Cela lui permet de revendiquer une puissance cumulée de 136 chevaux et de pouvoir évoluer assez souvent sur le mode électrique seul. Grâce à cela, la consommation de carburant reste donc mesurée. Ainsi, sur différents trajets extra-urbains, nous avons relevé une moyenne de seulement 5,5l/100 km. Et même en conduite dynamique, cela ne s’envole pas non plus avec une consommation de 7,5l/100 km affichée.





Les défauts de l’Alfa Romeo Junior :
1. Intérieur déjà vu
Si le style extérieur se fait très distinctif et cache très bien les origines du groupe Stellantis, c’est moins le cas à bord. Les boutons qui servent tant au multimédia qu’aux commandes de la transmission, des modes de conduite ou encore ceux que l’on retrouve sur le volant sont tous génériques aux différentes marques de Stellantis. L’écran central est certes tourné davantage vers le conducteur et celui de l’instrumentation numérique a beau être recouvert par un double bossage artificiel rappelant l’histoire de la marque, on ne s’y trompe pas. Si l’interface visuelle est également la même que celle d’autres modèles du groupe, elle demeure toutefois assez efficace. Quant à la qualité de finition, elle se montre également décevante à divers endroit où l’on retrouve des plastiques durs pas très flatteurs.
2. Habitabilité limitée
À ce chapitre également, on fera le même reproche qu’aux différents petits SUV conçus sur la même base : l’habitabilité arrière s’avère très mesurée. L’espace aux jambes est compté et même des enfants pourront se trouver à l’étroit. Certes, ce modèle ne mesure que 4,17 mètres mais d’autres modèles du segment se montre plus généreux à ce niveau. En largeur, l’espace est également compté si l’on voyage à trois mais ce défaut n’est pas imputable qu’au Junior, même des grands SUV ne font guère mieux. A contrario, le volume de coffre se montre plutôt généreux en affichant une contenance de 415 litres et un plancher de chargement réglable en hauteur.
3. Peu de choix de motorisations
En matière de motorisations, l’Alfa Romeo Junior donne le choix entre deux moteurs électriques : 156 chevaux pour l’Elettrica ou 280 chevaux pour la version Veloce. En ce qui concerne la motorisation hybride, Alfa Romeo se limite uniquement au bloc affichant 136 chevaux. Ses performances sont dynamiques sans être ébouriffantes (le Junior pèse tout de même 1,5 tonne) mais on aimerait que la marque italienne propose aussi un moteur plus puissant et plus sportif. Et pourquoi pas un autre moteur plus raisonnable qui permettrait de tirer les prix vers le bas.



