Le X4 a été lancé à l’été 2018, quelques mois après le X3. Et il s’est offert un lifting en 2021. Le modèle surfe sur la vague des SUV-Coupés, avec un toit légèrement abaissé et une partie arrière plus fine. Les concurrents directs ne sont pas très nombreux dans le segment : on pointe juste l’Audi Q5 Sportback et le Mercedes GLC Coupé.

Une plastique très classique

Le X4 repose sur la base technique du X3, mais revêtue d’une robe spécifique. Par rapport au premier du nom (lancé en 2014), le look de cette deuxième génération du X4 s’est quelque peu assagi. Sa ligne de toit est moins plongeante qu’avant, le but étant d’améliorer les cotes d’habitabilité à l’arrière. 

Le modèle reste façonnable à la carte : vous pouvez le chausser d’un large choix de jantes, de 18 à 20 pouces. Ou le parer du kit « M Sport », qui dynamise sa ligne. BMW propose également un large choix de teintes extérieures (dont les peintures spéciales du département BMW Individual) et d’inserts intérieurs (en aluminium, bois, voire même en fibre de carbone).

Interface « à l’ancienne »

Le X4 actuel (tout comme son frère le X3) n’a pas droit à la nouvelle interface digitale à double dalle numérique avec écran central incurvé (BMW Curved Display) qui équipe les nouvelles BMW. Il se contente d’un aménagement plus ancien, avec écran central classique de 10,25 ou 12,3 pouces. Mais la connectivité reste parfaitement à jour : le système Bluetooth repère en un instant votre smartphone et les connexions Android Auto et Apple Car Play sont parfaites. On trouve aussi une petite curiosité présente également dans d’autres BMW : la commande gestuelle (Gesture Control). Cette option permet de commander plusieurs fonctions (volume audio, gestion des appels téléphoniques, etc.) via des mouvements de main dans les airs. C’est un peu gadget... Nous préférons utiliser la commande vocale, très intuitive et efficace.

Aspects pratiques préservés

À l’avant, les passagers sont tout aussi bien installés que dans un X3. À l’arrière, la plus forte courbure du pavillon ne nuit pas trop à l’habitabilité, qui reste très correcte. Côté coffre, à cause de sa poupe plus inclinée, le X4 perd logiquement un peu de contenance (525 litres banquette en place et 1.430 litres lorsqu’on la rabat) par rapport au X3 (de 550 à 1.600 litres). Mais la soute reste ici logeable et pratique à charger. On note aussi que la banquette arrière reste divisée en 3 parties (40/20/40). Et en option, les dossiers de banquette peuvent s’incliner.

Essence, diesel et puissance « M » 

Contrairement au X3, le X4 n’est pas proposé en version hybride plug-in ni en variante électrique. Mais l’offre de moteurs thermiques est variée. On trouve quatre versions à essence : 20i (2.0 turbo de 184 ch), 30i (2.0 turbo de 245 ch), M40i (3.0 à 6 cylindres de 360 ch) et la terrible X4 M (3.0 à 6 cylindres de 480 à 510 ch).

Trois versions diesel sont également disponibles : 20d (2 litres de 163 ou 190 ch), 30d (3 litres à 6 cylindres de 286 ch) et M40d (3 litres de 340 ch).

De manière générale, tous les moteurs sont agréables (en particulier les « 6 cylindres » très mélodieux mais plutôt dispendieux…) et associés d’office à la très bonne boîte automatique ZF à 8 rapports. Et tous les X4 disposent aussi de la transmission intégrale par coupleur piloté, qui reporte le couple vers le train avant lorsque l’essieu postérieur est débordé.

Encore plus dynamique qu’un X3

Tout comme le X3, ce X4 est construit sur une architecture de propulsion à la base et conserve une répartition des masses avant/arrière idéale de 50/50%, gage d’un excellent équilibre. Et les réglages de châssis sont ici encore plus typés dynamiques que ceux du X3 : tous les X4 reposent sur une suspension M Sport rabaissée et disposent de la direction variable Sport à démultiplication variable, offrant un coup de volant plus tranchant.

Ce SUV se révèle donc très agréable à conduire de manière dynamique, mais il est logiquement plus ferme qu’un X3. Pour pallier ce problème, un amortissement piloté est proposé en option, privilégiant au choix la douceur ou le bon maintien de caisse en virage.

Un bon point également pour l’insonorisation, franchement de très bon niveau. On peut même disposer en option d’un vitrage acoustique (fenêtres latérales avant de 4,4 mm d’épaisseur, composées de 2 panneaux de verres entre lesquels est placé un film absorbant).

Plus cher qu’un X3…

En bonne BMW et tout comme ses concurrents premium, ce SUV est cher dans l’absolu, avec un prix de base variant de 57.350 € (20i) à 103.150 € (X4 M). C’est 2.650 € de plus que pour un X3 équivalent (voire 3.550 € de plus dans le cas de la variante M). L’équipement de série est correct, mais les options restent très nombreuses et coûteuses. Ceci dit, les BMW sont solides et conservent aussi une très belle valeur de revente en occasion, ce qui permet de quelque peu compenser le prix d’achat élevé. Et à l’usage, les moteurs thermiques du constructeur bavarois se révèlent sobres, surtout les diesel (qui disposent d’une hybridation légère 48V).

Notre verdict

Avec sa poupe plus effilée, le X4 affiche plus de personnalité esthétique qu’un X3, sans pour autant sacrifier les aspects pratiques (habitabilité arrière et coffre). Une synthèse réussie entre le style et la fonction. Et ses réglages de châssis le rendent aussi encore plus dynamique que le X3 (mais aussi un peu plus ferme). En revanche, on ne trouve pas ici de version hybride plug-in ni de full électrique.

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