1976 : Claude Lelouch présente "C'était un rendez-vous"., un film culte pour les amateurs de cinéma et de voitures. L'intrigue est très simple : à bord d'une voiture qui n'est jamais visible, nous traversons Paris à des vitesses vertigineuses, enfreignant toutes les règles de circulation et créant même des situations dangereuses. Le fait que le film ait été tourné sans aucune permission ou connaissance de la police parisienne, contribue évidemment au culte de la chose... Ainsi, lorsque Lelouch a annoncé une interprétation moderne de ce film, les attentes étaient grandes. D'autant plus que la voiture et son pilote sont de vraies stars : le pilote de F1 monégasque Charles Leclerc, à bord d’une Ferrari SF90 Stradale à travers le centre de Monaco…

Espoir déchu...

Oui, le V8 biturbo de la supercar hybride rugit à merveille et Charles Leclerc n’en finit pas de lui faire ses gammes sur ces routes mythiques. Mais même si nous comprenons qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus en 1976, et que la sécurité n’est plus un vain mot, l’ensemble paraît néanmoins trop stérile, dans les rues désertes de Monte-Carlo... Le côté clandestin de la version originale a disparu… La scène absurde devant un hôtel où le personnel applaudit à tout rompre, après quoi le Prince Albert II de Monaco (portant un masque buccal, corona oblige) intervient, est même loufoque...

De plus, la version originale plongeait le spectateur dans un certain mystère car la voiture restait invisible, contrairement au film actuel… Ferrari ne paie pas pour rien ! Le film n’est pas moche, mais il va à l'encontre de l'esprit originel. Ah oui, le film ne dure pas 6 minutes, donc vous ne perdrez pas non plus, beaucoup de temps à le regarder. Mais voyez-le comme une longue publicité pour Ferrari, et non comme un remake d'un film culte, sinon vous serez sérieusement déçu...

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