C’est la révolution chez Cadillac. Pensez donc, en 104 années d’existence, la marque n’avait jamais commercialisé de break. Et surtout pas un break compact, destiné au marché européen et équipé d’un moteur 1.9 diesel développant 180 chevaux.
Bien entendu, l’appartenance au groupe General Motors a facilité la tâche de Cadillac, et cette BLS Wagon a des relents de Saab 9-3 ou d’Opel Vectra. Mais cela ne l’empêche pas d’afficher sa propre personnalité, notamment par le biais d’un design taillé à la serpe. Impossible de se tromper : c’est bien une Cadillac. Et la filiation avec les CTS, STS, XLR et SRX (ils ont l’art de nous emmêler les pinceaux avec leurs appellations) n’a rien de fortuit. La BLS Wagon affiche des lignes tranchantes et une silhouette anguleuse à souhait. Avec ses phares verticaux à l’avant, ses LED à l’arrière et sa calandre en « V » tartinée de chrome, elle en met plein la vue.
Du coffre
Dans l’habitacle, le style est plus consensuel, et la BLS Wagon prend des airs de familiale tranquille. Plus que des airs d’ailleurs, car avec ses 4,71 mètres de long et son généreux empattement de 2,67 mètres, elle accueille facilement cinq adultes… et leurs bagages. En bon break, cette Cadillac offre 419 litres de coffre, sans compter les 12 litres supplémentaires dissimulés sous le plancher. Et en rabattant les sièges arrière, le volume peut être porté à 1.285 litres.
Effet surround
Les Américains, qui ont l’habitude de se traîner sur les highways en consommant 20l/100 km, apprécient d’écouter une bonne sono. Et même si la BLS Wagon n’est pas vraiment du genre à traîner en route, elle hérite tout de même d’un équipement de qualité combinant une installation audio haut de gamme, un système de navigation à écran tactile et un kit mains libres universel. La sono est signée Bose et comprend pas moins de 11 haut-parleurs pour un effet surround saisissant. Le GPS dispose d’un écran tactile de 6,5 pouces, et le kit mains libres utilise une console s’adaptant facilement à tous les GSM de grandes marques.
Reprises canon
Côté moteur, l’acheteur aura le choix entre six propositions. Passons rapidement sur le 2 litres turbo Flexpower de 200 chevaux. Non pas qu’il soit inintéressant, loin de là, mais il n’y a toujours qu’une seule station de ce type sur tout le territoire belge... Les trois autres propositions essence sont des moteurs suralimentés de 175, 210 et 255 chevaux.
Il va cependant de soi que dans nos contrées, ce sont les diesels qui se tailleront la part du lion. La version 150 chevaux est connue, nous avons donc concentré notre essai sur le nouveau 1.9 D de 180 chevaux. La différence avec son « petit frère » se situe au niveau du turbo, désormais à double étage. Résultat, le couple plafonne à 400 Nm et les performances s’envolent : 0 à 100 km/h en 8,7 secondes et 220 km/h en pointe. Quant aux reprises, elles sont de la même veine, et ce sur n’importe quel rapport de la boîte manuelle à six rapports (une transmission automatique est également disponible en option).
Autre nouveauté du millésime 2008 : toutes les BLS sont équipées en série du StabiliTrack, l’ESP « maison ». Signalons enfin que pour la première fois, la BLS Wagon peut être commandée en quatre roues motrices, mais uniquement avec le moteur V6 2.8 turbo. Prix : 31.480 euros pour une BLS Wagon Business 1.9 D 180 ch.