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Si la coalition Vivaldi avait envisagé un tel dispositif avant d’abandonner l’idée, cette fois, le projet semble bien parti. “Il s’agit de créer un cadre juridique respectant les règles applicables en matière de protection de la vie privée pour permettre de détecter l’utilisation d’un téléphone au volant à l’aide d’un dispositif automatique”, a expliqué Benoît Godart, porte-parole de l’Institut Vias, à nos collègues de Sudinfo. Pour lui, cette avancée marque un tournant important dans la lutte contre l’une des principales causes de l’insécurité routière.  

 

Vias avait d’ailleurs déjà testé cette technologie il y a quatre ans avec succès. Le principe était simple : des caméras positionnées sur des portiques scannent les véhicules qui passent avec une précision redoutable. Lors des premiers essais, elles avaient enregistré quatre clichés par véhicule, incluant une vue d’ensemble avec la plaque d’immatriculation bien visible. Sauf qu’à l’époque, le système n’intégrait pas encore de reconnaissance automatique des plaques, ce qui nécessitait un encodage manuel en cas d’infraction.  

L’IA au service de la sécurité routière  

Mais le dispositif qui est désormais envisagé ne se limite pas à capturer de simples images. En effet, celui-ci peut également compter sur l’IA qui analyse en temps réel les clichés pris par deux caméras de dernière génération (une frontale qui vise le conducteur et son passager, et une qui cible l’habitacle pour repérer d’éventuelles infractions).  

 

L’IA est capable d’identifier si un téléphone portable, une tablette ou un autre appareil similaire est en cours d’utilisation. Le système est complété par un radar, qui mesure la vitesse, ainsi que par une technologie infrarouge, qui garantit un fonctionnement de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques. Enfin, ce système est évolutif. L’IA embarquée s’améliore donc en continu grâce aux indications des policiers qui vérifient les infractions.  

Quid de la vie privée ?

Lors des premiers tests, les visages des occupants étaient floutés, mais le procédé pourrait facilement évoluer en fonction de la législation à venir. David Stevens, ex-directeur de l’Autorité de protection de la vie privée, soulignait déjà à l’époque un dilemme fondamental : “La vie privée est un droit fondamental, mais la sécurité routière l’est tout autant. Il convient d’avoir un équilibre entre les deux”.  

 

Si cette technologie est adoptée, il restera donc à déterminer qui aura accès aux données et combien de temps elles seront conservées. Mais une chose est sûre : l’Arizona semble prête à franchir un nouveau cap pour traquer les conducteurs distraits et rendre nos routes plus sûres !