Une fois n’est pas coutume, les chiffres révélés par le Belgian Mobility Dashboard (BMD, une initiative de la FEB et de la FEBIAC) pour l’année 2024 donnent à réfléchir.
Chaque travailleur belge a en effet passé en moyenne 40 heures dans les embouteillages, soit une augmentation de 1 % par rapport à 2023. Une perte de temps qui n’est pas seulement frustrante, puisqu’elle coûte également très cher à l'économie belge, avec un coût qui est donc estimé à plus de 5 milliards d'euros.
Pour tirer ses conclusions, le BMD s’appuie sur des données GPS agrégées pour analyser en temps réel les conditions de circulation. Cette approche permet de détecter non seulement les embouteillages classiques mais aussi les ralentissements anormaux. Ces informations sont ensuite converties en statistiques précises sur la perte de temps moyenne et l’impact économique qui en découle.
6 minutes par jour, 40 heures par an
En 2024, un automobiliste a perdu en moyenne 6 minutes et 35 secondes par jour dans les bouchons. Cela représente 40 heures sur l’année, un chiffre qui peut paraître anodin pour certains, mais qui s’accumule pour devenir significatif, notamment pour les professionnels de la route. Moteur de l’économie belge, le secteur du transport routier est particulièrement touché par ces ralentissements. Selon le BMD, 59 % du coût total des embouteillages est attribué au transport de marchandises. Ces délais se traduisent par des pertes financières et une efficacité réduite pour l’ensemble du secteur.
En la matière, le mois d’octobre s’est distingué comme le mois le plus coûteux en termes de congestion, avec une facture estimée à 549 millions €. Novembre (518 millions €) et septembre (502 millions €) complètent le podium. En janvier, les routes belges ont connu les plus longs embouteillages, atteignant une moyenne quotidienne de 1.544 km de files, suivi de novembre (1.497 km) et d'octobre (1.453 km).
Pour ce qui est de la pire journée vécue par les automobilistes, il s’agit du mercredi 17 janvier 2024. Des chutes de neige survenues à 17 heures avaient alors provoqué un pic de 8.280 km de bouchons cumulés sur le réseau routier belge !