L’ancienne génération de Rio a amené beaucoup de nouveaux clients chez Kia. Mais pas assez : dans le segment B, le modèle est resté dominé par les références du marché. On trouve toujours en haut des ventes les Fiesta, Polo, Clio, Corsa et 208. Mais la Rio quatrième du nom s’est donné pour mission de faire mieux que sa devancière. Et Kia lui a donné les atouts pour réussir.
Où se situe le modèle dans la gamme Kia ?
En photo, le modèle paraît plus gros qu’il n’est réellement. Pourtant, la Rio se situe bien dans la gamme juste en dessous de la Cee’d. Et au-dessus de la Picanto. Chez les voitures coréennes, elle est donc à comparer à la Hyundai i20, pas à l’i30. Malgré ses grands airs, cette Rio ne mesure en effet que 4,07 mètres de long. Et, bien que le style se défende, cette voiture manque toujours un peu de personnalité, malgré la typique calandre en « nez de tigre ».
Dedans, c’est comment ?
Ça paraît grand et ça l’est même réellement ! Le style de la planche de bord est sobre et on trouve un écran central moderne de type tablette pour le système multimédia. L’ensemble fait un bond qualitatif par rapport à l’ancien modèle et les matériaux sont bien assemblés. Mais l’atmosphère reste assez terne et on note encore quelques plastiques durs par endroits. Les sièges sont confortables et soutiennent bien le corps. À l’arrière, il y a suffisamment de place pour accueillir confortablement deux passagers. Par contre, le troisième passager se sentira un peu à l’étroit.
Et le coffre ?
Il offre un volume de 325 litres banquette en place. La Rio fait donc mieux que toutes les concurrentes du segment. On trouve aussi un double plancher de coffre et la banquette est bien sûr rabattable pour augmenter le volume de la soute. Le plancher de chargement est alors parfaitement plat.
Que trouve-t-on sous le capot ?
Pour cet essai, c’était le bloc 1.0 T-GDi turbo essence à trois cylindres. Ce moteur, que l’on avait déjà pu essayer dans la Hyundai i30, est ici disponible en deux puissances : 100 ou 120 ch. Nous avons testé les deux versions. La 100 ch délivre un couple de 172 Nm et est uniquement disponible avec une boîte manuelle à 5 vitesses. La 120 ch affiche le même couple mais dispose d’un rapport de boîte supplémentaire. Côté perfs, le 0 à 100 km/h est bouclé respectivement en 10,7 et 10,2 secondes, tandis que la vitesse de pointe de ces deux versions est de 188 et 190 km/h.
Y a-t-il une différence en pratique entre les deux versions ?
Oui, mais c’est l’inverse de ce que l’on pourrait penser… La version 100 ch est certes parfois un peu creuse à bas régimes, mais elle monte joyeusement dans les tours. Ce trois cylindres est enthousiaste mais correctement insonorisé. La variante 120 ch monte moins volontiers dans les tours. Sur le plan du dynamisme, on opte donc pour la déclinaison la moins puissante. D’autant que, malgré un rapport de moins, cette version est plus sobre : la consommation normalisée est de 4,5 l/100 km pour la 100 ch et de 4,7 l/100 km pour la 120 ch. En pratique, comptez respectivement 6,7 et 6,8 l/100 km. La seule valeur ajoutée de la version 120 ch tient donc son sixième rapport de boîte, qui rend les trajets autoroutiers plus silencieux.
Et le compromis dynamisme/confort ?
Tant en dynamisme qu’en confort, cette Kia fait un bond en avant par rapport à sa devancière. Certes, elle n’égale toujours pas les références européennes en matière de qualités dynamiques, mais le progrès par rapport à l’ancien modèle est marquant. La tenue de route est toujours prévenante et sécurisante. Rien à redire non plus sur le plan du confort : l’amortissement et le filtrage de la Rio sont de haut niveau. Mais la taille des jantes influence toutefois le filtrage : pas de critique avec les roues de 15 pouces, mais avec les jantes de 17 pouces, la voiture digère mal les petites irrégularités. A vous de choisir entre le confort et le style…
Combien coûte-t-elle ?
Avec le moteur 1.0 T-GDi, la Kia Rio n’est disponible qu’à partir du deuxième niveau de finition : « Fusion ». La version 100 ch coûte 18.290 €. La version 120 ch, elle, n’est proposée qu’avec l’exécution la plus haute : « Sense », au prix de 21.290 €. Il n’y a donc pas de version d’entrée de gamme. Mais ces deux niveaux d’équipements sont bien dotés : on trouve de série les feux automatiques, la clim auto, le régulateur/limiteur de vitesse, la caméra de recul, etc. La version haut de gamme « Sense » ajoute en plus l’assistant de sortie involontaire de voie, le freinage automatique d’urgence, le système de navigation et la radio digitale ; des accessoires qui se retrouvent en option sur l’exécution « Fusion ». Mais, comme toujours chez les constructeurs asiatiques, il n’est pas possible de façonner la voiture totalement à la carte : l’équipement dépend essentiellement du niveau de finition.
Conclusion ?
La nouvelle génération de Rio a maintenant tous les atouts en mains pour grimper dans le classement des ventes du segment B : elle est spacieuse, son équipement est complet et son confort satisfaisant. Quant au moteur 1.0 T-GDi, il se révèle ici aussi excellent, mais sa version la plus puissante (120 ch) n’offre que peu de valeur ajoutée. On opte donc pour la 100 ch, qui fait du très bon boulot dans cette Rio.