Quand on le voit pour la première fois dans la réalité, on peut se demander si le GLA est bien un véritable SUV. Il ressemble plutôt simplement à une Classe A rehaussée au style plus trapu. Et ce n’est d’ailleurs pas qu’une impression… Les ingénieurs de chez Mercedes sont en effet partis de la même plate-forme pour les deux modèles, qui offrent aussi le même empattement (distance entre les roues avant et arrière). La longueur totale et la largeur ne varient que de quelques centimètres. Par contre, le GLA est 6 cm plus haut que la Classe A, une différence due en partie à la suspension modifiée. Mais pour un SUV, le GLA reste relativement bas. Même les plus petits Renault Captur et Peugeot 2008 pointent leur toit plus haut…

On l’aura compris : le terrain de prédilection du GLA est plutôt la ville que la jungle. D’origine, l’engin est mû par les seules roues avant, mais la transmission intégrale 4Matic à coupleur piloté est disponible en option. La faible garde au sol limite les possibilités en tout terrain, mais les versions 4Matic disposent de deux boutons « magiques » sur la console centrale : l’un contrôle la vitesse du véhicule en descente (DSR) et l’autre commande les différents modes de conduite qui adaptent le comportement du véhicule en fonction du type de terrain sur lequel il évolue.

Spacieux ?

Il est maintenant temps de grimper à bord du GLA. Ceux qui connaissent la Classe A ne seront pas dépaysés : le tableau de bord est identique. Il se reconnaît à ses ouïes de ventilation rondes et à l’écran de style tablette du système multimédia qui surplombe la console centrale. C’est moderne et dynamique. Et donc bien différent du style carré du grand frère le GLK… Mais ce dernier conserve toujours la tête sur le plan de l’habitabilité.

Le GLA est toutefois plus spacieux que la Classe A, surtout côté coffre (421 l dans le GLA contre 341 dans la Classe A). Ceci dit, ne vous attendez pas à un volume habitable gigantesque : si les passagers avant n’ont pas à se plaindre, la banquette arrière est par contre peu confortable. Ses assises implantées fort bas donnent aux grands gabarits l’impression qu’ils siègent avec les genoux dans le menton. 

Moteurs bien connus

Sous le capot de notre version 220 CDI 4Matic d’essai, on trouve le 2.1 litres diesel à 4 cylindres bien connu, offrant ici 163 ch et 350 Nm de couple. Et comme cette version d’essai est une 4Matic, elle est d’office couplée à la boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports. L’ensemble moteur/boîte forme un excellent duo : la boîte 7G-DCT opère ses changements de rapport avec douceur et rapidité, tandis que le bloc 220 CDI reste très souple. Mais ce moteur n’est plus tout jeune. Ses performances sont excellentes, mais on regrette par contre son caractère bruyant sous forte accélération.

A vitesse constante, ce diesel reste heureusement discret et, à bord du GLA, on apprécie aussi l’insonorisation aux bruits de roulement ainsi que la finition de qualité. Vu la position de conduite assez basse, on n’a pas vraiment l’impression de siéger à bord d’un SUV. La tenue de route est également plus proche de celle d’une berline, et donc convaincante : tout comme celui des Classe A et CLA, le train avant du GLA réagit de manière tranchante mais son amortissement se montre plus confortable que celui de ses deux sœurs, sans nuire à la stabilité de conduite.  

Le sujet qui fâche…

Mercedes vous demandera 36.179 euros pour une GLA 220 CDI à roues avant motrices. La version 4Matic à boîte de vitesses robotisée débute quant à elle à 38.357 euros. Et avec ses nombreuses options (toit ouvrant panoramique, système de parking automatique, hayon motorisé, etc.), notre modèle d’essai coûtait lui 46.591,05 euros. Une belle somme pour un SUV compact ! Trop cher ? Vous pouvez alors vous tourner vers la version 200 CDI (même moteur, mais dégonflé à 136 ch) ou, à moyen terme, vers la version d’accès 180 CDI animée par le moteur 1.5 dCi Renault de 109 ch.

Si son prix est élevé, « notre » 220 CDI 4Matic peut heureusement compter sur une consommation modérée. Officiellement, le modèle se contente de 5,1 l/100 km. En pratique, nous avons relevé une moyenne de 6,2 l/100 km. Ce qui est très raisonnable. D’autant qu’il est possible de faire mieux : avec un pied droit bien discipliné, nous avons relevé une consommation de 5,1 l/100 km sur un trajet mené essentiellement sur autoroutes. Dans ces conditions, l’assistant « éco » de l’ordinateur de bord nous a mis une note 99% pour ce qui concerne la gestion de l’accélérateur et la régularité. En se laissant complètement aller, notre note « éco » est tombée à 7% et la consommation a grimpé à 8 l/100 km.   

Conclusion

Alors, le GLA vaut-il vraiment plus qu’une Classe A ? Certes, il coûte environ 3.000 euros de plus, mais ce surcoût nous semble globalement justifié. D’abord parce que le modèle affiche un style plus original (d’accord, il s’agit là d’un jugement subjectif…), mais aussi car le GLA offre une habitabilité et, surtout, un confort meilleurs que dans le cas de la petite Classe A. Ceci dit, on avouera que le GLA n’est pas un véritable SUV mais plutôt un croisement entre berline et SUV.