Le nom « Karl » est un clin d’œil à l’histoire de la marque. Si l’Adam a été nommée d’après le fondateur de la marque, la Karl fait quant à elle référence au fils ainé d’Adam Opel, Carl Opel (avec un C). Selon le marketing, ce nom se veut « court, résolu et puissant ». Voilà en tous cas une source inépuisable d’inspiration, car Adam Opel avait bien d’autres fils… Qui sait ? Peut-être verrons-nous bientôt les Opel Wilhelm, Friedrich, Heinrich ou Ludwig…
Entre l’Adam et la Corsa
Avec l’Adam et la Corsa, Opel a aujourd’hui deux citadines très récentes dans la gamme. Le public peut dès lors ne pas trop comprendre la place de cette Karl. Il faut considérer cette dernière comme le modèle à prix cassé ou comme une alternative plus pratique que l’Adam.
Longue de 3,68 mètres, elle est encore plus petite que l’Adam, mais elle propose d’office 5 portes et un habitacle avec cinq places assises, ce qui est excellent sur le segment. Alors que l’Adam propose d’innombrables possibilités de personnalisation, la Karl possède une gamme extrêmement simplifiée ! Dix couleurs, trois niveaux d’équipement (Essentia, Enjoy et Cosmo) et seulement un moteur sont disponibles. Vous cherchez quelque-chose de plus stylé ? Optez pour l’Adam et ses trois portes. Vous désirez plus d’espace ? La Corsa est dès lors pour vous.
Entièrement nouvelle ?
Opel nous promet être parti d’une feuille blanche. Pourtant, on trouve quelques points communs avec la nouvelle Chevrolet Spark qui n’est plus à vendre chez nous. Mais, selon Opel, il ne s’agit aucunement d’une sœur jumelle. Le premier tiers du développement s’est effectivement fait conjointement, mais Chevrolet et Opel se sont séparés pour les deux tiers restants. Le fait est que ces deux voitures sont produites dans la même usine (en Corée du Sud). Et qu’Opel avait en effet besoin des volumes de production plus importants de la Spark pour financer son modèle.
Premier essai
Nous avons fait connaissance avec la Karl dans la région d’Amsterdam. D’un point de vue stratégique, il s’agit d’un emplacement bien choisi, car la Karl ne se destine pas naturellement aux petites routes de montagne.
Sous le capot, nous retrouvons un petit moteur à trois cylindres d’une cylindrée d’un litre. Le même que sous le capot des Adam et Corsa ? Pas tout à fait. Le bloc est plus ou moins identique, mais le moteur a été spécialement adapté à la Karl. La plus grande différence, c’est l’absence de turbo, ce qui en fait une variante atmosphérique. Voilà pourquoi la puissance est ici limitée à 75 chevaux. Opel a également économisé sur l’équilibrage, ce qui se manifeste par quelques vibrations lors des (faibles) accélérations.
En ville, le moteur de la Karl suffit amplement, mais il est rapidement à bout de souffle en dehors et il ne faut pas hésiter à le relancer régulièrement en jouant du levier de vitesse. En sollicitant la mécanique, nous avons relevé une consommation moyenne de 6,5 l/100 km. Il sera facile de consommer un litre de moins. Pour le moment, Opel ne propose qu’une boîte manuelle à 5 rapports, mais une unité robotisée Easytronic est dans le pipeline.
Intérieur agréable
Question comportement routier, la Karl nous a convaincus : plus stable qu’une Renault Twingo sur l’autoroute, suffisamment agile et aussi confortable qu’une Hyundai i10. Il est clairement audible qu’il s’agit d’un trois cylindres, mais la sonorité de la Karl n’est pas dérangeante.
L’habitacle de la Karl n’en reste pas moins agréable. On y trouve suffisamment d’habitabilité aux sièges avant et nous avons été étonné de la qualité de la finition de notre modèle d’essai (très bien équipé au demeurant). Les compteurs chromés, les inserts en « Piano Black » et l’excellente position du système multimédia ne vous donnent pas l’impression de conduire une voiture bon marché.
Durant les essais, nous avons eu la possibilité d’essayer un prototype du système multimédia “Intellilink” compatible avec les iPhone (5 ou 6) ou les téléphones Android. Ainsi, il est possible de s’orienter grâce à Apple Maps, via un iPhone connecté sur le port USB. Hélas, il est impossible d’introduire des points de passage, mais pour le reste, il semble au point. D’ici le début 2016, le système sera prêt et Opel proposera aussi son service en ligne « Opel OnStar » qui sera dévoilé sur la nouvelle Astra dès le second semestre.
Prix
La Karl est intelligemment tarifiée. La version Essentia est disponible à partir de 9.950 € mais elle ne sert que d’appât dans le catalogue. Nous vous conseillons d’investir 1.000 € dans la version Enjoy avec radio, régulateur de vitesse, verrouillage central avec télécommande, vitres avant électriques, réglage en hauteur du volant et du siège conducteur et assistance électrique de direction. Les cinq places assises ne sont disponibles que sur le haut de gamme Cosmo ou contre supplément. Des options telles que le volant chauffant ou l’alerte de franchissement de ligne blanche sont exceptionnelles pour le segment.
Conclusion
Avec la Karl, Opel lance une voiture pratique et confortable pour le client attentif au prix. Certes, la Karl n’est pas très bling-bling et son trois cylindres manque de souffle hors de la ville. Ses atouts sont son habitabilité, sa finition soignée et son bon châssis.