Afin d'atteindre son objectif de l'électrification complète de sa gamme dans la décennie, Volvo modifie ni vu, ni connu les motorisations de tous ses modèles. Ne vous y trompez pas : toutes les Suédoises ne vont pas passer du jour au lendemain à la motorisation 100% électrique. Non. Chez Volvo, l'électrification passe par l'hybride rechargeable et, surtout, l'hybridation légère.
Un (très) petit coup de jus
L'hybridation… quoi ? Vous devez certainement déjà en avoir entendu parler tant cette technologie devient la norme dans le secteur auto. L'idée est de remplacer le démarreur et le générateur par un seul et même moteur électrique. Disposant de sa propre courroie d'entrainement, il peut jouer le rôle des deux entités susmentionnées en inversant sa polarité. En sus, vu qu'il tourne à 48 volts, les démarrages sont plus souples, la récupération d'énergie est plus efficace et il peut même donner un petit coup de pouce pour les reprises. En conséquence, le moteur à combustion doit moins travailler et donc, en théorie, sa consommation s'en trouve (légèrement) réduite.
Confusion des genres
Revenons à nos moutons. Enfin, à « notre » Volvo. Sur le XC60, l'hybridation légère devient la norme. Tout comme la transmission auto, vu que les deux vont ici de pair. Ainsi, les « anciennes » motorisations essence et diesel laissent place à une nouvelle série de moulins baptisés B. En entrée de gamme, on trouve le B4 qui s'équipe d'un 2.0 l diesel de 190 ch. Vient ensuite le B5 qui fait usage soit d'un bloc essence de 250 ch ou d'un diesel biturbo de 235 ch. Enfin, le B6 tourne exclusivement au sans plomb avec son moteur de 300 ch. Pour compléter la gamme, le XC60 s'équipe aussi de deux modèles hybrides rechargeables baptisés T6 (340 ch) et T8 (390 ch). Confus ? Nous aussi…
Changements minimes
À part cette nouvelle nomenclature, le XC60 ne change pas pour un sou. Seul son espace de chargement voit sa capacité réduire de 22 litres afin d'accueillir la petite batterie au lithium-ion nécessaire au nouveau système hybride léger. Cela étant dit, cette réduction prend place sous le plancher du coffre et n'affecte en rien l'espace de chargement utile.
Ibidem
Sur la route, cette nouvelle version à hybridation légère est remarquablement similaire à sa devancière. La seule différence notable se trouve dans le confort accru grâce aux démarrages plus souples du système Stop&Start. Outre cela, on retrouve toujours un moteur diesel bien plus sonore qu'espéré, surtout en charge, et une boîte de vitesses un peu lente. D'ailleurs, notons l'apparition d'un nouveau sélecteur de vitesse façon joystick qui nécessite deux coups pour passer en Drive…et deux coups pour passer en marche arrière. Quelle complication !
Peut mieux faire
Au niveau de la consommation, force est de constater que, tout comme le reste de cette XC60 mise à jour, les différences sont minimes. Sur papier, cette nouvelle version B5 diesel affiche une consommation moyenne de 5,6 l/100 km pour des émissions de CO2 de 142 g/km (NEDC 2.0). C'est 0,1 litre de plus et 2 grammes de moins que sa devancière…
De notre côté, notre essai d'une semaine et de +- 800 km s’est conclut avec une conso affichée de 6,9 l/100 km. Rien d’exceptionnel. Mais c'est dans les lignes des chiffres WLTP annoncés (6,1-7,2 l/100 km).
Notre verdict
Si ce n'était pour l'apparition d'un nouveau badge sur le hayon, l'arrivée de cette nouvelle motorisation à hybridation légère sous le capot du XC60 pourrait passer inaperçue. Le best-seller de la marque voit cependant son confort s'améliorer un peu…mais c'est tout !