Mini moi

Avec une longueur dépassant à peine les 4 mètres, le B-Max est donc le plus petit monovolume de la marque. Il repose sur la plateforme de la Fiesta. Mais en l’auscultant, on se dit qu’il a vraiment tout d’un Grand C-Max : l’allure générale, la calandre typée et surtout… les portes arrière coulissantes !

Alors, ces portes ?

Car en effet, c’est là, la grande originalité du modèle. Avec ses portes latérales coulissantes, Ford promet une accessibilité royale, avec une ouverture ininterrompue (car la belle est dénuée de montants centraux) de 1,5 mètre ! Cette caractéristique est tout à fait unique sur ce segment. Pour parvenir à un résultat aussi sûr, Ford a lourdement (!) travaillé sur les renforts des portes avant…

Et en pratique ?

Voilà pour la théorie. En pratique, les choses sont un poil moins roses, faut-il l’avouer. Tout d’abord, il y a la lourdeur des portes avant, qui peut sembler excessive si une petite main doit les manipuler en pente ou par grand vent… Une fois à bord, les passagers se sentiront encaqués et assiégés par le tableau de bord ! Ce dernier ne se distingue pas non plus par son ergonomie, voire sa finition.

Quant aux places arrière…

Alors c’est vrai, les passagers n’auront aucun mal à s’installer à l’arrière, la place n’y manque certainement pas quoique la banquette ne soit pas d’un confort suprême. Mieux : l’ouverture de ces portes permet de sortir aisément de l’habitacle, y compris lorsque l’espace latéral vient à manquer autour du véhicule. Les sièges roulants sont également les bienvenus. Ford annonce enfin qu’installer un petit chérubin dans son baquet se fait en un tour de main…

Là en revanche, nous émettrons quelques réserves : si votre modèle de siège enfant est de type volumineux, il vous faudra avancer le siège avant afin d’effectuer les contorsions nécessaires pour l’installer au mieux, banquette arrière décalée vers le centre oblige ! Enfin, notez que si le siège en question n’est pas Isofix, vous pesterez contre la ceinture insuffisamment grande que pour en faire le tour !

Avant de partir faire un tour…

Il s’agira de vider ses poches… Et là encore, petite déception : le coffre est très moyen (304 à 1386 litres) et les espaces de rangement dans l’habitacle sont nombreux, mais exigus ! Mais la B-Max se rattrape avec une belle fonctionnalité : sièges arrière rabattables, double plancher de coffre, siège passager avant pliable en portefeuille…

En route !

Et là, dès que l’engin est en mouvement, toutes les critiques sont oubliées : bon sang, ce que ça roule bien ! Les suspensions assurent un confort prévenant, un excellent filtrage tout en évitant les mouvements de caisse scabreux en cas de manœuvre d’évitement ! Quant au comportement routier, il est digne d’éloge : train avant précis et tranchant, direction bien calibrée, train arrière participatif sur demande ; cette B-Max peut titiller des GTI sur routes sinueuses !

Elle est où la sixième ?

Le moteur 1.6 TDCi de notre modèle suffit amplement à la tâche : souple et disponible à bas régime, il profite d’une allonge appréciable pour les dépassements. Son grognement est certes moins plaisant que le doux froufrou de l’excellent 1.0 ecoBoost, mais il n’en reste pas moins très silencieux. L’un des meilleurs diesels de cette catégorie ! Petit regret : la boîte à 5 rapports aurait mieux fait d’être troquée contre une unité à 6 vitesses, histoire de rapprocher l’étagement et exploiter au mieux les ressources du moteur.

Les prix !

A 19.550 € en prix de base pour ce moteur 1.6 TDCi 95, la B-Max n’est pas donnée… Il est vrai qu’elle en offre beaucoup, y compris au niveau de l’équipement. A ce titre, on regrette juste la garantie de seulement deux ans.

La consommation se cantonne dans des zones très raisonnables : rarement plus de 6,5 l/100 km et une moyenne relevée à 5,3 l/100 km. D’ailleurs, Ford annonce des émissions de CO2 de 104 g/km !

Conclusion

Après la Meriva aux portes arrière antagonistes, Ford nous sort de son grand chapeau, la B-Max aux portes arrière coulissantes ! Une solution avantageuse pour l’accessibilité, mais qui n’est pas exempte de tout reproche. Mais le gros point fort de cette B-Max, c’est incontestablement son comportement routier, à la précision chirurgicale ! Voilà enfin un monovolume des plus plaisants à conduire ! Dommage qu’il faille en mettre le prix…