En 2019, Huawei a été placé sur une liste noire par les États-Unis, ce qui a restreint son accès à des technologies cruciales, dont les semi-conducteurs ainsi que les suites de logiciels américains comme Android. Des sanctions qui ont lourdement impacté les activités du groupe chinois, en particulier sa branche dédiée aux smartphones, forçant celui-ci à explorer de nouveaux secteurs d’activité pour compenser la perte de revenus.

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C’est dans ce contexte que Huawei s’est tourné vers le secteur automobile et plus précisément vers les voitures connectées et autonomes, un marché en forte croissance. Un secteur clé identifié par le groupe comme un vecteur de croissance, d’autant qu’il dispose d’une sérieuse expérience en intelligence artificielle, en télécommunication ainsi qu’en transmission de données. En la matière, Huawei a non seulement décidé de fournir des solutions et des technologies pour les constructeurs de véhicules intelligents mais, plus étonnant, il a également pris le risque de se lancer dans la production de ses propres véhicules, en collaboration avec Seres et, plus récemment, avec Beijing Automotive (BAIC).

 

Le premier fruit de cette collaboration avec Seres à avoir vu le jour en début d’année est l’Aito M9, un grand SUV 100 % électrique de la taille d’une Cadillac Escalade qui se démarque par la technologie qu’il embarque, à l’image d’une kyrielle d’écrans dans l’habitacle, de pas moins de 25 haut-parleurs, d’une console centrale réfrigérée (ou chauffante, selon la saison) ainsi que de phares Pixel LED à même de projeter un film sur un mur lorsque le véhicule est à l’arrêt !

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Statutaire

 

Pour ce qui est du partenariat avec BAIC, Huawei vient de dévoiler la Stelato S9, une grosse berline électrique qui compte venir piétiner les platebandes des Mercedes EQS et BMW i7, rien que ça ! L’objectif est d’en vendre quelque 120.000 unités par an à partir de l’année prochaine.

 

Avec une longueur de 5,16 m pour une largeur de 1,987 m et une hauteur de 1,486 m, la Stelato S9 en impose. En bon produit Huawei, celle-ci peut également compter sur une technologie embarquée à la pointe dont un immense toit panoramique photosensible, des caméras qui remplacent les rétroviseurs, un tableau de bord LCD ou encore des sièges à zéro gravité qui promettent un confort d’assise exceptionnel.

Trois groupes motopropulseurs sont proposés : une propulsion de 227 kW (304 ch) avec une batterie LFP de 79,9 kWh (autonomie annoncée de 665 km), une traction de 227 kW (304 ch) flanquée d’une batterie ternaire NMW de 97,6 kWh (autonomie annoncée de 721 km) et, enfin, une version à quatre roues motrices qui hérite de la même batterie que la traction mais dont l’autonomie tourne autour de 672 km, traction intégrale oblige. Le tarif de base est fixé à 399.800 CN¥ soit environ 51.000 € au taux de change actuel.

 

Confiants en cette offre inédite, Huawei et BAIC envisagent de décliner cette berline en un luxueux break ainsi qu’en un SUV de luxe. Pour l’heure, on ne sait pas si ces différents modèles seront exportés vers l’Europe.

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