Au premier trimestre de cette année, seules 103.146 voitures neuves ont été immatriculées en Belgique. C'est environ 40.000 de moins que la moyenne de cette période, au cours des dix dernières années… Pire, c’est même 60.000 de moins que lors de l'année record, à savoir 2018 ! Selon la Fédération Belge de l‘Automobile et du Cycle, la Febiac, il ne faut pas chercher la raison bien loin : des problèmes de livraison dus à la pénurie de puces et à la guerre en Ukraine, alors que les carnets de commandes sont pleins ! Pourtant, nous constatons que le marché des voitures particulières ralentit davantage que le marché des voitures de société : celui-ci représente environ deux tiers des ventes de voitures neuves. Les particuliers postposeraient-ils l'achat d'une voiture neuve ?
Succès des voitures électriques
En raison de la fiscalité favorable aux voitures à faibles émissions, les entreprises investissent fortement dans les véhicules électrifiés. Plus que les particuliers, les sociétés optent en masse pour les hybrides rechargeables et les voitures 100% électriques. En conséquence, la part des voitures électrifiées n'a jamais été aussi importante : 14,8 % de toutes les voitures neuves vendues au premier trimestre de cette année, étaient des hybrides rechargeables, tandis que 9,3 % étaient entièrement électriques ! Ajoutez à cela 7,2% d'hybrides (non rechargeables) et vous obtenez un marché de voitures neuves composé à un tiers de voitures électrifiées.
La conséquence est très nette : les émissions moyennes théoriques de CO2 (WLTP) des véhicules fraichement immatriculés lors de ce premier trimestre, sont au plus bas. Alors qu'entre 2020 et 2021, ce chiffre est tombé de 130,7 g/km à 116,9 g/km en Belgique (sur le premier trimestre), il est désormais descendu à 108,3 g/km. Afin de réduire encore ce chiffre, la Febiac demande au gouvernement de prévoir des incitations fiscales pour les particuliers, de manière à rendre les voitures électrifiées à faibles émissions plus abordables.