Des chiffres qui interpellent !
Sur le papier, cette GS semble franchement appétissante : V6 atmosphérique essence, 345 chevaux, un 0 à 100 km/h expédié en 5,9 secondes, mais une consommation mixte de seulement 5,9 l/100 km ! Mais comment font-ils ? Tout simplement, en utilisant le groupe électrique comme boîte de vitesses, contrairement à la concurrence. La consommation y gagne ce que l’agrément y perd, car même en utilisant les palettes, on ne parviendra jamais à ressentir les accélérations rythmées d’une boîte traditionnelle… Mais à la vue des chiffres, pourquoi se plaindre ?
Trop sage ?
Lexus ne fait pas de mystère là-dessus : il entend bel et bien menacer les ténors de la catégorie, à savoir l’infernal trio Audi-BMW-Mercedes. Cela passe donc par une politique de produits au style nettement plus affirmé et par un châssis plus affûté. Moi je veux bien, mais à la vue des premières photos, je ne me suis pas spécialement senti emballé par le nouveau design Lexus. Puis, à force de la regarder, on finit par y trouver ce petit quelque chose. Un employé de banque parfaitement banal, style gendre idéal, mais qui dissimule sous son costard anthracite une musculature d’athlète.
Dynamisme !
Pour la partie châssis, Lexus ne fait pas de mystère : il s’agit d’atteindre les mêmes niveaux d’excellence que BMW avec sa Série 5. L’objectif est ambitieux, mais Lexus s’en donne les moyens avec la possibilité d’opter pour une variante à 4 roues directrices et une version F Sport, qui affûte le châssis autant que la présentation extérieure et intérieure.
Et alors ? Dans les faits, on valide les choix retenus par Lexus ! La GS offre un superbe compromis confort/tenue de route, mais le bilan reste en très léger retrait face aux meilleures concurrentes. On regrette surtout une direction au rendu trop artificiel.
Les caractéristiques !
Propulsion, moteur avant, pas de boîte de vitesses mais un moteur électrique qui joue les variateurs continus, 345 chevaux en mode combiné et quatre modes de conduites (un peu gadget…) allant d’Eco à Sport +. Voilà pour la théorie…
En pratique ?
C’est absolument bluffant ! Le groupe hybride fonctionne avec un raffinement et une finesse hallucinante ! Face aux lourds et surpuissants diesels teutons qui empestent le mazout gras, Lexus oppose une GS dénuée de vibrations parasites et qui affiche un silence absolu ! Les accélérations sont parfaitement feutrées, douces et d’une linéarité qui rappelle la poussée d’un avion au décollage !
Sportif !
Hybride, peut-être, mais taquinez la pédale de droite et la cavalerie arrive en rang serré : le V6 s’exprime d’une plainte lancinante, se cale sur un régime, alors que le dossier du siège a sérieusement entrepris de vous masser le dos ! Pas de doute là-dessus : les chevaux sont bien là ! Mais avec un minimum d’application, l’hybride révèle toute sa magie : les déplacements urbains se font dans le silence majestueux du moteur électrique. Pour sûr, Toyota/lexus sait faire des véhicules hybrides.
Ambiance première classe
Face aux précédentes GS, Lexus a fortement travaillé l’ambiance intérieure : la GS est un cocon prestigieux, impeccablement fini et aux matériaux de grande qualité. Rien ne vibre, ni ne tremble. La stéréo est divine, mais le confort de notre version F-Sport d’essai semble plus percutant qu’à l’accoutumée. On regrette aussi une habitabilité arrière somme toute mesurée, surtout lorsque l’on considère l’encombrement total. Puis, le coffre souffre toujours d’une modularité limitée, la faute aux batteries qui empêchent de rabattre les dossiers. En revanche, face à la précédente mouture, le volume progresse en flèche !
Multimédia
Avec un écran multimédia pouvant atteindre plus de 30 centimètres, la GS frappe fort dans le domaine de l’interactivité ! Bien entendu, tout y est connectable, Internet répond présent, mais le problème sera précisément de se retrouver dans ces nombreux menus ! Soulignons également que ceux-ci se commandent via une souris pas évidente à manipuler. Une question d’habitude, sans aucun doute…
Tarifs
Avantage toute nature réduit, TMC en Flandre réduite, consommation cantonnée sous les 8 l/100 km d’essence (un parcours mixte nous a donné environ 7,8 l/100 km), une déductibilité fiscale de 75 % et un tarif relativement compressé vu l’équipement, la GS se profile comme un outsider de qualité ! Le problème, c’est qu’à l’inverse de ses concurrentes, il est quasiment impossible de personnaliser son bolide, Lexus préférant une politique de finitions différentes, à prendre ou à laisser. Elle est affichée à 58.580 € en version de base.
Conclusion
Remarquable ! Les ingénieurs nippons nous font une démonstration époustouflante de leur savoir-faire, avec une GS 450h absolument sidérante de compétences ! Une automobile extraordinaire, d’un raffinement inouï et qui sort réellement du lot, ne serait-ce que par son compromis sport/confort/consommation tout à fait unique. Une machine technologiquement fabuleuse, mais qui aura sans doute du mal à trouver sa clientèle dans notre plat pays. Ce qu’il nous faut ? Une petite sœur, style 250h, avec moins de chevaux sous le capot, histoire de rassurer le comptable ! Et en break, tant qu’on y est…