Changement de tenue !

Lors de cette première prise en main, Toyota a eu la bonne idée d’aligner les quatre générations de RAV4. Pas de doute, on remarque un très net changement de philosophie au fil des années ! De baroudeur ramassé, le SUV nippon est devenu plus familial, avec notamment l’abandon des versions « courtes » dès la troisième génération. Le dernier venu, lui, rajoute encore 20 centimètres à son prédécesseur, ce qui donne une longueur de 4,57 mètres ! En 18 ans, il a pris pas très loin d’un mètre !

Un marché qui cartonne !

En Europe, c’est la crise et tous les segments du marché subissent de lourdes pertes ! Tous ? Non. Un segment peuplé d’irréductibles véhicules fait encore de la résistance, voire mieux, progresse ! C’est le segment des SUV compacts ! Toyota l’a inauguré, pas question de le lâcher ! Toutefois, la clientèle a évolué et demande plus d’espace, de fonctionnalité, parfois au détriment des strictes compétences en tout terrain. Message reçu chez Toyota qui présente une version à 2 roues motrices, cette fois destinée à faire le gros des ventes.

Fonctionnel

Et d’espace, il en est bougrement question lorsque l’on grimpe à bord ! Les passagers arrière sont particulièrement choyés, avec une garde aux jambes digne de quelques limousines ! Le coffre, pour sa part, propose un hayon à ouverture électrique (mais qui ne s’ouvre pas sur mouvement de pied, à l’instar d’un certain Ford Kuga) et un volume de 547 à 1.746 litres, banquette rabattue ! Soulignons cette dernière qui forme alors un plancher résolument plat.

La palette des moteurs

Le gros des ventes, estimé à 55 % selon l’importateur, c’est le 2.0 D-4D diesel, de 124 chevaux (pour un couple de 310 Nm). Une motorisation uniquement associable aux roues avant motrices et à la boîte manuelle. Ces quelques concessions ont un impact direct sur la consommation, annoncée à 4,9 l/100 km de moyenne, soit des émissions de CO2 de 127 g/km. Très honnête ! L’autre moteur diesel est un 2.2 l de 150 chevaux (340 Nm), proposé uniquement en transmission intégrale et avec boîte manuelle ou automatique. Un choix également proposé sur le 2 litres essence de 151 chevaux.

Finition taillée pour durer

Les goûts et les couleurs… Que l’on soit séduit ou non par la planche de bord, on peut regretter quelques matériaux un peu datés, mais on apprécie un aspect global qualitatif et un assemblage frôlant la perfection. En bonne voiture japonaise, rien ne tremble ni ne couine dans l’habitacle. Côté équipement, le brillant système multimédia « Toyota Touch » est disponible dès le deuxième niveau d’équipement (Comfort), à l’instar du moniteur d’angle mort. Un bon point pour la sécurité ! D’autant que la dotation peut être relevée avec l’avertisseur de franchissement involontaire de ligne blanche, les grands phares automatiques, les 7 airbags…

Un brin pataud !

Débutons cet essai avec la version qui intéresse le plus grand nombre d’entre vous (nous), le 2.0 D-4D. D’une grande douceur et remarquablement insonorisé, ce « vieux » moteur peut encore en remontrer à certains de ses concurrents ! Question puissance spécifique, on connaît nettement mieux, mais côté raffinement, il est au sommet ! La boîte manuelle douce est également agréable.

En revanche, le grand confort de suspension se paye par un comportement routier assez pataud ! A vouloir rouler dynamiquement, le RAV4 se décompose dans des mouvements de caisse pas toujours ordonnés, le témoin d’ESP clignote à tout va et les pneus gémissent de douleur ! Le train avant manque de mordant et donne un naturel très sous-vireur à l’ensemble. Bref, autant rouler zen et profiter du confort d’amortissement…

Transmission intégrale conseillée pour les sportifs !

Deuxième essai, au volant de la 2.2 D-4D à boîte automatique et transmission intégrale. Celle-ci propose un mode « Sport » qui se veut proactif en distribuant 10 % du couple au train arrière en entrée de virage et jusqu’à 50 % en milieu de courbe. Le bilan est alors nettement meilleur, avec un équilibre (un peu) moins sous-vireur, mais manquant toujours de finesse. En revanche, la boîte de vitesses passive rend le moteur bruyant et au final, moins agréable que le 2 litres à boîte manuelle.

Les tarifs !

Côté tarifs, le RAV4 est dans la moyenne, avec un prix d’attaque à 26.570 € pour la version 2.0 D-4D Active. Le gros des ventes sera assuré par la version 2.0 D-4D Comfort à 29.250 € et à l’équipement déjà complet. Le haut de gamme est assuré par le 2.2 D-4D (boîte automatique et 4 roues motrices) en finition Premium, tarifié 41.865 €.