1. Une histoire liée à son fondateur
Colin Chapman, ingénieur automobile britannique, a fondé Lotus à Hethel avec la Lotus Mark 1. Elle portait déjà l’ADN de la marque : simplicité et efficacité. Mais le premier modèle officiel pour la route commercialisé est la Lotus Seven apparue en 1957. Cette ligne existe encore grâce à Caterham qui fut distributeur de Lotus et préparateur de Seven avant d’en recevoir les droits de production en 1973. Le sport automobile va assurer la notoriété de Lotus. Il y aura aussi des modèles Lotus entrés dans l’histoire de l’automobile comme l’Elan, l’Elise et l’Esprit. Cependant, le constructeur connaîtra plusieurs péripéties financières le faisant passer de mains en mains après la mort de Colin Chapman en 1982, dont celle entre autres de General Motors, Proton et, depuis 2017, Geely.
2. Dernier modèle à combustion interne
L’histoire de Lotus a été marquée par des coupés et des cabriolets sportifs avec un moteur à essence tirant bénéfice du faible poids de la voiture. Ce fut notamment le cas des Lotus Elise et Lotus Exige. La Lotus Esprit, à la philosophie GT, a bénéficié d’un 4 cylindres et, pour le marché américain, en fin de carrière, d’un V8. Ce coupé a été un des modèles les plus longtemps en production dans l’histoire automobile : de 1976 à 2004. De nos jours, le catalogue propose la Lotus Emira. Ce coupé dispose d’un V6 suralimenté 3.5 l de 400 ch pour moins de 1,5 tonne. Toutefois, il est voué à être le dernier modèle Lotus équipé d’un moteur à combustion interne.
3. Nouvelle ère avec un SUV électrique
Lotus sous le giron de Geely a subi sa révolution avec le lancement de l’Eletre. Ce SUV de 5,10 m de long à 4 ou 5 places, aux lignes sportives, est 100 % électrique. Les quatre roues sont entraînées par une motorisation de 612 ch. Celle-ci peut même atteindre 918 ch avec la dopée Lotus Eletre R. Son autonomie dépasse les 300 km sur autoroute en hiver et plus de 600 km en ville dans les meilleures conditions. La recharge peut se faire à une puissance maximale de 350 kW. C’est indispensable pour recharger les 109 kWh utiles de sa batterie en un temps raisonnable.
4. La relève avec l’Emeya
Lotus a développé une hyper-GT qui arrive en showroom. La Lotus Emeya dispose d’un double moteur électrique pour une puissance totale de 905 ch (675 kW) et un couple cumulé de 985 Nm. Le 0 à 100 km/h est catapulté en 2,78 s. La vitesse de pointe est annoncée à 256 km/h. L’Emeya existe aussi avec une motorisation de 603 ch (450 kW). Ce coupé 4 portes 5 places a même subi des tests en Antarctique durant l’hiver 2024 pour valider ses performances avant sa commercialisation. L’autonomie WLTP est annoncée à 500 km (603 ch) et à 435 km (905 ch).
5. L’ Evija et ses 2000 ch
Le concept Lotus Evija dévoilé en 2019 a débouché sur une hypercar hors normes en série limitée à 130 exemplaires. Elle affiche une puissance de 2039 ch (1500 kW) délivrée par 4 moteurs électriques contrôlés indépendamment. Le couple est de 1704 Nm ! Cette voiture de 1700 kg a besoin de 9,1 s pour passer de 0 à 300 km/h. Le 0 à 100 km/h prend moins de 3 s. La vitesse de pointe est fixée à 340 km/h. Quant à l’autonomie WLTP, elle est de 341 km.
6. La lignée historique
Marque au charme intemporel, Lotus reste un must pour les amateurs de youngtimers et oldtimers. Il y a la récente Lotus Evora, au V6 Toyota, dont la production fut stoppée en même temps que l’Elise et l’Exige. Ces dernières sont déjà devenues des classiques de l’automobile sportive britannique. Le châssis de la Lotus Elise a été utilisé par Tesla pour son roadster de 2008. La première génération de la Lotus Elan des années 60 est d’une élégance indémodable. Quant à l’Elan des années 90, ce fut la seule traction développée par la marque. Ce cabriolet a même été vendu en Corée du Sud par Kia. Mais les deux stars du constructeur sont l’emblématique Lotus Esprit et l’incroyable Seven. L’Esprit a inspiré « Q » pour offrir une version amphibie et sous-marine à James Bond. Edward Lewis (Richard Gere) avait bien du mal à gérer la boîte manuelle de l’Esprit dans Pretty Woman, contrairement à Vivian Ward (Julia Roberts). La Seven continue sa carrière aux soins de Caterham qui a su préserver sa ligne et son esprit. Et sur les écrans, la Lotus Seven était au prégénérique de la série Le Prisonnier.
7. Gènes de compétiteurs
Il est impossible de dissocier Lotus de son passé en compétition. Le team a remporté 7 titres de champion du monde constructeur en F1 entre 1963 et 1978. Cinq de ses pilotes ont également été champions de F1 dont Jim Clark, Emerson Fittipaldi et Mario Andretti. C’est au volant de Lotus qu’Ayrton Senna signera ses premières victoires en F1. D’autres pilotes de renom rouleront en monoplace Lotus dont Graham Hill, Jacky Ickx et Nigel Mansell. En 1965, une Lotus remporta les 500 Miles d’Indianapolis avec Jim Clark au volant. Cet esprit de compétition, la marque l’a transféré dans ses modèles par leurs performances et leur tempérament sans concession.
Lotus Cars est une marque automobile légendaire. Elle se démarque par ses voitures hors norme associant l'innovation technique, la performance et le sport automobile. Pour son avenir, l'accent est mis sur la technologie électrique sous la direction de son propriétaire depuis 2017, le groupe chinois Geely qui contrôle également, entre autres, Lynk&Co, Polestar, Smart et Volvo. Petites anecdotes : le nom complet de Colin Chapman est Anthony Colin Bruce Chapman d’où les lettres ACBC sur le logo Lotus. Lotus qui était le surnom qu’il avait donné à son épouse.