Musclée !
Basée sur la C4, la DS4 en semble fort proche esthétiquement, du moins sur photos. Car regardez-la dans la rue, et la nouvelle venue paraît nettement plus musclée : ses flancs arrière athlétiques ressortent de la carrosserie tels les muscles saillants d’un coureur de fond… Un grand moment de design, qui trouve son écho dans une multitude de petits détails parcourant tout le long de la carrosserie. C’est peut-être un brin exagéré, mais l’ensemble ne manque pas d’allure ! D’autant que cette ligne de coupé donne une finesse toute empreinte de dynamisme.
Quelle ambiance !
A l’instar de la DS3, Citroën a répété l’ambiance « cocon » dans sa DS4 : en clair, une atmosphère confinée, à base de ceinture de caisse haute, de ciel de toit noir (très classe) et de petits détails chromés. Superbe, d’autant que le tout évite la dérive d’une ambiance triste grâce au pare-brise remontant fort haut et illuminant abondamment l’habitacle.
Avec quelques reproches…
Si l’habitabilité ne supporte pas la critique (hormis l’espace aux jambes des passagers arrière), quelques détails surprenants viennent toutefois entacher ce beau bilan. A commencer par les vitres arrière… fixes ! Certes, la forme des portes arrière est des plus contraignantes, mais voilà un défaut inhabituel qui peut se révéler contraignant. Autre sujet de surprise, l’absence de poignées supérieures de maintien aux places avant. La raison : un pare-brise remontant trop haut. Enfin, last but least, une fois ouvertes, les portes arrière présentent une arrête dangereuse qui semble destinée à vous embrocher le thorax ! Le style surprenant et élancé de la DS4 impose donc quelques concessions…
Châssis adapté
Si la plateforme est reprise de la C4, la DS4 présente toutefois quelques aménagements en vue de la rendre plus vivante. C’est que la première nommée est surtout réputée pour son confort. Avec la lignée DS, il faut faire sport ! Donc les ressorts ont été durcis, à l’instar des barres antiroulis et les amortisseurs sont spécifiques. Dernière spécificité, la hauteur de caisse a été relevée de 3 cm « pour faire Crossover »… Mouais, les amateurs de conduite auraient plutôt préféré voir ces centimètres retirés, mais c’est le grand public qui décide !
Equipement somptueux
Question équipement, comme dirait la pub, cette DS4 a tout d’une grande ! On y retrouve la kyrielle habituelle de capteurs de pluie/lumière, rétroviseur électrochrome, régulateur/limiteur de vitesse, mais aussi l’avertissement de franchissement involontaire de la ligne de circulation, le détecteur d’angle mort, le Bluetooth et les connexions auxiliaire et USB. Le fin du fin, c’est incontestablement l’intérieur cuir, dont le revêtement du siège peut imiter… le bracelet d’une montre de luxe ! Si, si ! Et cerise sur le gâteau, ce même cuir peut enrober la planche de bord. Ainsi parée, la DS4 devient franchement somptueuse…
Les moteurs
Ce n’est pas bien compliqué, Citroën propose 3 essences et autant de diesels. Du côté de ces derniers, on retrouve le 1.6 HDI 110 en boîte manuelle 6, l’e-HDi 112 chevaux en boîte pilotée (aille !) à 6 rapports et un costaud 2.0 HDI de 160 canassons !
En essence, on commence avec le 1.6 l VTi de 120 chevaux, on enchaîne avec le 1.6 THP 155 en boîte pilotée (re-aille !) à 6 rapports et on conclut avec le 1.6 THP 200 en boîte manuelle à 6 rapports. Ce dernier constitue donc le haut de gamme de la branche DS4 et s’équipe d’une membrane vibrante qui donne une certaine couleur sonore lors des accélérations.
Au volant
En dépit de son statut à demi revendiqué de Crossover, la position de conduite n’est en rien bouleversée face à une berline classique. En clair, la DS4 ne donne pas à ses occupants l’impression de dominer la route, mais plutôt de la partager... L’espace y est largement suffisant (hormis, nous en avons parlé, au sujet des guibolles des passagers arrière) et le paradoxe entre l’ambiance « cocon » sombre et le pare-brise panoramique, plutôt sympathique. Au chapitre des doléances, regrettons l’ergonomie « à la C4 », comprenez par là avec une quantité invraisemblable de boutons sur le volant, ce qui rend la manipulation des menus un brin mystérieuse…
En route !
Le premier feeling est plutôt mitigé, de par la direction insuffisamment centrée et manquant de rendu. Mais une fois en route sur des parcours plus enjoués, on oublie ce petit défaut pour se concentrer sur le châssis ! C’est propre, efficace, et même joueur si on brutalise un rien la bête. Provoquez-la gentiment et le train arrière ne demandera pas mieux qu’enrouler gentiment ! On aime ! Le train avant est net et tranchant, surtout avec les moteurs essence, plus légers sur le train avant. Mais le clou du spectacle, c’est aussi l’amortissement, conservant un bon niveau de confort dans l’habitacle !
Quant aux moteurs, Citroën nous proposait son HDi 160 et son THP 200 en guise de motorisations à l’essai. Le premier étonne par sa souplesse et son silence, quand le deuxième enthousiasme par sa vigueur, sa pétulance à hauts régimes ainsi que… sa sonorité, outrageusement trafiquée, mais diablement tentatrice ! La boîte est plutôt agréable, avec des débattements courts, précis et un guidage bien net comme on l’aime !