La famille Dacia s’agrandit : pour ceux qui trouveraient le Duster trop petit, le constructeur roumain présente ce Bigster, qui met le paquet côté coffre, pour séduire les jeunes familles en quête d’espace. Le tout à prix d’ami, esprit Dacia oblige…
Design
Un gros Duster
Au premier regard, on pourrait confondre le Bigster avec un Duster… Les deux modèles affichent clairement un air de famille, avec leur carrosserie taillée comme une brique et des poignées de portes arrière noyées dans la carrosserie. On note aussi les skis avant et arrière teintés dans la masse (la peinture ne s’écaillera pas…) et les protections de carrosserie latérales en plastique recyclé non peint. Le Bigster n’est pas plus large que le Duster, mais quand on le regarde de profil, il semble nettement plus imposant. Ce n’est pas une illusion d’optique : le nouveau venu est 5 cm plus haut (1,71 mètre) et 23 cm plus long que le Duster.
Avec une longueur totale de 4,57 mètres, le Bigster affiche environ le gabarit des Citroën C5 Aircross, Ford Kuga, Hyundai Tucson, Kia Sportage, Opel Grandland, Renault Arkana, Toyota Rav4 ou Volkswagen Tiguan. Des concurrents qui sont tous nettement plus chers…
Grandes jantes et toit noir
Selon le degré de finition, cette grande Dacia chausse au choix des jantes de 17, 18 voire même 19 pouces (une première chez le constructeur roumain). Quelle que soit la taille, les jantes sont toujours en aluminium de série. Le Bigster a aussi droit en exclusivité à une nouvelle couleur extérieure spécifique : le Bleu Indigo. Autre particularité esthétique : le Bigster est la première Dacia pouvant disposer d’un toit de couleur contrastée (noir).
Expérience
Des équipements inédits
À l’intérieur, on retrouve la planche de bord du Duster, avec donc un mobilier sombre et entièrement plastifié. Ce n’est pas très chic, mais c’est logique : pour contenir le prix, Dacia se contente de matériaux basiques. Ceci dit, en tant que haut de gamme Dacia, le Bigster propose (selon le niveau de finition) quelques équipements inédits pour la marque, comme une climatisation bizone, des ouïes de ventilation arrière, un hayon motorisé, un toit panoramique (et ouvrant !), un régulateur de vitesse adaptatif et même un réglage électrique pour le siège conducteur. Enfin, disons plutôt semi-électrique car seuls les réglages en hauteur et inclinaison sont automatisés ; le coulissement de l’assise, lui, s’effectue à la main, dans le but de faire quelques petites économies. À tout cela s’ajoutent les équipements « de luxe » déjà vus dans le Duster, comme le frein de parking électrique, le volant chauffant ou le pare-brise dégivrant, ainsi que l’accès/démarrage sans clé.
Tout comme dans le Duster, on retrouve ici aussi des astuces bien pensées, comme les points de fixation « YouClip » (au centre de la planche de bord et côté passager, aux places arrière et dans le coffre), sur lesquels peuvent s’accrocher un support smartphone, un porte-gobelet ou d’autres objets proposés en accessoires. C’est pratique, mais le système de fixation semble assez fragile et pourrait donc mal vieillir. À manipuler avec précaution…
Bel espace mais pas de 7 places
Les sièges sont suffisamment moelleux et peuvent se couvrir au choix de tissu (Essential, Expression et Journey) ou de similicuir TEP (Extreme) facilement lavable mais un peu collant par temps chaud. L’habitabilité avant est très correcte, bien qu’elle ne soit pas meilleure que dans le Duster. Nouveauté : les versions hautes du Bigster peuvent (en version full hybrid uniquement) disposer d’une console de rangement centrale avec volet coulissant et d’un compartiment réfrigéré sous l’accoudoir.
À l’arrière, le Bigster est plus spacieux que le Duster, grâce à un empattement allongé (+4,5 cm), ce qui améliore l’espace aux jambes. Même les plus grands ados pourront donc facilement caser leurs guibolles. Plus haut qu’un Duster, le Bigster offre aussi une meilleure garde au toit. L’espace en largeur est par contre identique : ce n’est pas exceptionnel mais suffisant. La place centrale reste plus étroite que les deux autres, mais son dossier est suffisamment moelleux (pas d’accoudoir central intégré). Bref, les 5 passagers sont bien installés dans ce Bigster.
Mais, à l’époque des familles recomposées, on s’étonne que le grand SUV Dacia ne dispose pas d’option 7 places. Chez le constructeur, on nous répond qu’on a beaucoup réfléchi à la question, avant d’abandonner l’idée, car cela aurait fortement impacté le tarif et que la demande de 7 places en Europe ne représenterait que 10% chez les SUV du segment C. La marque veut aussi sans doute éviter de concurrencer son Jogger, un monovolume 7 places à vocation encore plus démocratique que le Bigster…
Un big coffre !
Pas de banquette coulissante dans cette Dacia, mais le Bigster est quand même plus modulable que le Duster, avec ici une banquette rabattable en 3 parties (40/20/40), de série dès le 2e niveau de finition (Expression). L’arrière du dossier central peut faire office d’accoudoir et se creuse de 2 porte-gobelets et de 2 supports pour smartphone. Bien vu.
Le volume de chargement dépend de la version, mais reste toujours très généreux, avec une soute variant de 612 litres (full hybrid) à 702 litres (1.2 mild hybrid) banquette en place ; soit environ 100 à 150 litres de plus que dans le Duster. Sièges arrière rabattus, le volume grimpe à 1.912 litres en hybrid et 2.002 litres en mild hybrid. Mais si vous optez pour la roue de secours temporaire optionnelle, le volume sera moins élevé. Le toit ouvrant optionnel mange aussi quelques litres lorsque l’on charge jusqu’au toit.
Dans tous les cas, le coffre se situe dans la moyenne supérieure du segment et est très pratique à charger grâce à ses formes bien planes. Les dossiers arrière peuvent se rabattre depuis le coffre via deux leviers et on obtient alors un plancher de chargement bien plat. Comme mentionné plus haut, le Bigster est la première Dacia pouvant disposer d’un hayon motorisé (avec un seul moteur contre deux habituellement, pour réduire le coût de production).
Enfin, petite attention très pratique : un surtapis de coffre en caoutchouc est proposé. Facile à nettoyer, ce tapis peut aussi être facilement roulé sur lui-même pour être rangé. Il est offert en série sur la finition Extreme et disponible en accessoire sur les autres versions.
Multimédia simple mais efficace
L’ensemble multimédia/connectivité est assez simple, mais efficace à l’usage. Tous les Bigster disposent de série d’un tableau de bord numérique : de 7 pouces (finitions Essential et Expression) ou de 10 pouces (Extreme et Journey). Toutes les versions disposent aussi d’un écran central de 10,1 pouces, offrant une belle résolution. Les connexions Apple CarPlay et Android Auto sont de série, avec ou sans fil. Un chargeur smartphone sans fil est également disponible.
Le GPS intégré (avec cartes Here) est proposé en option dès le 2ème niveau (550 €) et de série sur les deux finitions haut de gamme (Extreme et Journey). Il intègre des informations en temps réel sur les conditions de circulation et sa cartographie est mise à jour gratuitement pendant 8 ans. La carte de navigation peut aussi s’afficher sur l’écran derrière le volant. Mais la navigation ne s’est pas toujours montrée hyper précise. Comme souvent, on préfèrera donc utiliser Google Maps ou Waze via la réplication smartphone.