L'UE est toujours en passe d'interdire les voitures à moteur thermique d'ici 2035, mais de plus en plus d’États membres, et non des moindres, s'y opposent. En effet, après l'Italie, c'est au tour de l'Allemagne de déclarer son désaccord avec une interdiction totale de la vente de voitures thermiques neuves en 2035... Le plan d'interdiction a peut-être été approuvé par le Parlement européen le 14 février, mais il doit maintenant être accepté par les États membres eux-mêmes.

Des carburants synthétiques « neutres pour le climat »

Le 7 mars, les 27 ministres européens compétents se réuniront à ce sujet, mais le ministre allemand de la mobilité, Volker Wissing, a déclaré qu'il ne soutiendrait pas l'interdiction, à moins que des exceptions ne soient prévues pour les voitures équipées de moteurs thermiques fonctionnant avec des carburants neutres en CO2, tels que les « e-fuels » dans lesquels Porsche, entre autres, voit un gros potentiel. Ces carburants émettent certes des polluants au niveau local, mais ils sont neutres sur le plan climatique car leur processus de production impose de prélever du CO2.

Avec le refus italien et l'opposition des Polonais, cela signifierait que le soutien à l'interdiction n'est plus suffisant. La position de Volker Wissing a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment parce qu'elle intervient très tard dans le processus d'approbation de la nouvelle réglementation. A tel point d’ailleurs, qu'il est difficile de tout réajuster ! De plus, ces carburants synthétiques pourraient ne pas être très vertueux pour le climat, et rien n'empêchera les voitures à moteur thermiques de faire le plein avec des carburants fossiles « ordinaires », même après 2035 ! En effet, ces carburants seront toujours disponibles à la pompe pour alimenter toutes les voitures thermiques encore en circulation à ce moment-là. Nous ne connaitrons le fin mot de l’histoire que la semaine prochaine…


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