Le premier X5 date de 1999. Le dernier-né est déjà le 4e du nom. Il a été lancé fin 2018 et restylé début 2023, quelques jours après l’arrivée du nouveau Mercedes GLE, son principal concurrent. Tout comme ses devanciers, ce SUV BMW (qui existe aussi en version « coupé » baptisée X6) est produit aux Etats-Unis, dans l’usine de Spartanburg, en Caroline du Sud. 

BMW X5 aux naseaux illuminés

Biberonné au régime américain, le X5 est un gros bestiau de près de 5 mètres de long et plus de 2 tonnes, qui se chausse aussi au rayon « grandes tailles », avec des jantes allant jusqu’à 22 pouces. Pour le lifting de 2023, les feux avant ont été affinés et le modèle peut s’offrir en option une calandre ornée de naseaux rétroéclairés, pour encore mieux se faire remarquer… 



Écran large

Le lifting a aussi apporté le « Curved display », le tableau de bord numérique incurvé, qui se compose d’un combiné personnalisable de 12,3 pouces derrière le volant, complété d’un écran central de 14,9 pouces. Le multimédia fonctionne avec le nouveau système d'exploitation de BMW, rapide et intuitif. L’ensemble est bien sûr compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, avec ou sans fil. La commande vocale fonctionne également très bien.

Jusqu’à 7 places

Dans le X5, les passagers avant sont royalement installés et la finition est de qualité. A l’arrière, l’espace aux jambes est généreux et les places latérales confortables, mais le dossier du milieu se montre un peu ferme. Pour illuminer l’habitacle, un toit panoramique est disponible, mais il ne s’ouvre que sur une petite partie de sa surface. 

Sur la version de base à essence (40i) et les Diesel, deux places supplémentaires peuvent toujours être installées dans le coffre ; dans ce cas, la banquette du second rang peut coulisser. Cette configuration 7 places n’est pas disponible sur la version hybride plug-in, dont le coffre perd par ailleurs 150 litres de contenance à cause de la grosse batterie. Sur tous les X5, le hayon se compose de deux parties (lunette supérieure et ridelle inférieure), ce qui ne facilite pas l’accès au coffre, bien que l’ensemble s’ouvre et se ferme électriquement de série. Lorsque l’on rabat le dossier de la banquette (fractionné en 3 parties : 40/20/40), le plancher de chargement n’est pas tout à fait plat, mais presque. 



Jusqu’à… 625 ch !

Le X5 s’équipe uniquement de moteurs à 6 ou 8 cylindres, associés à une micro-hybridation 48V. Le modèle existe en essence (40i xDrive de 381 ch, M60i xDrive V8 de 530 ch et M Competition V8 de 625 ch) ou en diesel (30d xDrive de 286 ch ou 40d xDrive de 340 ch). Dans tous les cas, la puissance ne manque jamais et l’agrément est bien présent, notamment grâce à l’excellente boîte automatique à 8 vitesses de chez ZF, à la fois douce et réactive selon le rythme adopté. 



Le X5 reste également proposé en hybride plug-in. Rebaptisée xDrive 50e, cette version a fortement évolué pour 2023. Elle associe un 6-cylindres 3 litres à essence de 313 ch et un moteur électrique de 197 ch (contre seulement 113 ch avant le lifting…), pour une puissance totale combinée de 490 ch et un couple de 700 Nm. Les performances sont canons (0 à 100 km/h en 4,8 secondes) et la nouvelle batterie (29,5 kWh bruts et 25,7 nets) promet jusqu’à 110 kilomètres d’autonomie électrique (comptez plutôt 70 à 80 kilomètres en usage réel). Elle se remplit également plus vite qu’avant, grâce à un chargeur intégré deux fois plus puissant qu’avant (désormais 7,4 kW et recharge complète en 4h30). Ce X5 hybride est par contre toujours privé de charge rapide en courant continu, contrairement aux Mercedes GLE ou aux Range Rover hybrides, par exemple. Batterie vide, le X5 hybride a consommé 11,5 l/100 km sur autoroute et environ 9 à 10 l/100 km sur des parcours périurbains.   

Dynamique mais très confortable

Malgré son gabarit, ce gros SUV BMW se révèle dynamique et agréable à conduire. Sa direction est précise et consistante. Il dispose d’office d’une transmission intégrale et on apprécie le bon maintien de caisse en courbe, ainsi que l’équilibre joueur et agile, même sans les roues arrière directrices proposées en option. La version plug-in affiche elle aussi un comportement plutôt dynamique, malgré un poids de près de 2,5 tonnes. 

S’il est vivant, ce gros SUV est également très confortable, surtout avec la suspension pneumatique, disponible de série ou en option selon la version. Posé sur ces coussins d’air, cette BMW se fait tout aussi moelleuse qu’une Mercedes GLE. 

À noter qu’un pack xOffroad est proposé en option sur les 40i, 30d et 40d : il comprend un différentiel arrière piloté autobloquant, une protection du soubassement et aussi 4 modes de conduite spécifiques (sable, rochers, graviers et neige), qui adaptent les paramètres du moteur, de la boîte, de la suspension et du contrôle de stabilité au terrain rencontré. Un essai dans les bois nous a prouvé que ce pack permet à cette BMW de s’aventurer sur les sentiers, même si peu d’acheteurs oseront planter les belles jantes de leur X5 en terrain hostile…  

Le prix du BMW X5

Évidemment, un gros SUV aussi chic et réussi n’est pas donné. Mais dans sa catégorie, le X5 affiche un bon rapport prix/prestations. Le tarif varie de 80.650 euros (30d) à 155.950 euros (M Competition). La version hybride plug-in 50e coûte quant à elle 95.250 euros : bien que son intérêt fiscal ait chuté, elle conserve une déductibilité (dégressive) plus intéressante que les autres variantes. Dans leur segment, les X5 gardent une belle valeur de revente, mais tous les gros SUV pourraient à terme perdre de l’intérêt, de nombreuses voix s’élevant contre encombrement et leur bilan carbone…    



Notre verdict

Spacieux, chic, confortable, puissamment motorisé et désormais moins maniéré hors bitume, le X5 est sans conteste la plus polyvalente des BMW. Mais les technologies qui magnifient ses prestations (suspension pneumatique, roues arrière directrices, pack xOffroad, etc.) sont la plupart du temps facturées en option, faisant gonfler un tarif déjà élevé à la base. 

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