Après de nombreuses annonces de la part d’Opel sur sa compacte, il est enfin temps d’en prendre le volant ! Et il faut dire qu’on était un peu impatient. C’est qu’elle nous fait de l’œil cette Allemande. Ses lignes sont tendues et son design robuste, le tout avec un soupçon de dynamisme. Ces aspects sont joliment soulignés par l’Opel Vizor incluant la nouvelle signature lumineuse de la marque. Peu importe sous quel angle on la regarde, elle donne envie cette Astra.
Ce n’est pas fini !
Une fois installé dans un siège un peu ferme, mais à l’excellent maintien, la bonne impression que laisse cette Astra ne faiblit pas. Et pour cause, on fait face à un immense double écran bien intégré dans la planche de bord. L’affichage situé derrière le volant est simple, dépouillé et efficace. La partie centrale, quant à elle, est réactive, facile d’utilisation et personnalisable juste comme il faut. Mais le plus beau, c’est qu’elle domine de vrais boutons pour tous les réglages de climatisation ! Sièges chauffants, température et dégivrage sont réglables d’une simple pression du doigt !
Le reste de l’habitacle est bien fini. On se pose quand même quelques questions quant au vieillissement de certains matériaux de la console centrale, notamment le noir brillant et le volet du compartiment de rangement. À noter que ces derniers sont (très) généreux dans tout l’habitacle et atteignent un volume total de 30 litres. Pas mal. Il faudra en revanche s’accommoder d’une habitabilité limitée aux places arrière. Dommage. Heureusement, le coffre évolue de 422 à 1.339 l (352 à 1.268 pour les PHEV) dans cette 5 portes.
Certifiée pour l’Autobahn
Non, cette Astra n’est pas simplement une 308 rebadgée. Certes, on retrouve des similitudes, mais Opel a retravaillé son produit et ça se ressent au volant. Le constructeur est notamment fier d’affirmer que sa compacte est « à l’épreuve de l’Autobahn ». N’allez tout de même pas imaginer que l’Astra est faite pour foncer pied au plancher sur les autoroutes allemandes, quoique…
La position de conduite est excellente et les bruits de roulement et de vents sont bien feutrés. Son amortissement la rend également très stable. Peu importe la motorisation retenue, le bloc thermique se fait discret à vitesse constante. Ajoutez à ça une kyrielle d’aides à la conduite bien réglées, une direction légère, mais précise, et avaler les bornes sur autoroutes devient une formalité !
Pas de coup d’éclat
Si l’Astra adore les voies rapides, elle est malheureusement moins à l’aise que sa jumelle française partout ailleurs. Sa suspension plus ferme la rend moins confortable quand le revêtement se détériore. Étonnamment, elle est également moins incisive une fois que les courbes s’enchainent. Saine et équilibrée, l’Astra vire pratiquement à plat, mais pas au point de la sentir montée sur des rails comme la 308. En plus, difficile de savoir précisément où se situe le train avant à cause de la légèreté de la direction. Dynamique, oui. Impressionnante, le jury délibère encore… Cela dit, on est (très) loin de faire la moue à son volant !
Tout ce qu’il faut sous le capot
À son lancement, l’Astra offrira des motorisations diesel, essences et plug-in hybride. Le 1.5 diesel de 130 ch et 300 Nm n’est pas un foudre de guerre, mais il est coupleux et remplit son travail de coureur de fond. En charge, il se fait un peu entendre dans l’habitacle. L’histoire est semblable avec le trois cylindres 1.2 l turbo essence qui développe au choix 110 ch et 205 Nm ou 130 ch et 230 Nm de couple. À l’exception du petit bloc essence, ils peuvent être associés à une boîte manuelle à 6 rapports ou automatique à 8 vitesses. La première est un peu molle alors que sa course est longue. La seconde manque parfois de souplesse au démarrage, mais une fois en mouvement, les passages de rapports sont pratiquement imperceptibles.
Si ces blocs sont plus que suffisants dans l’Allemande, c’est en version plug-in hybride qu’elle brille. Il s’agit d’un 1.6 l turbo essence associé à un moteur électrique pour une puissance totale de 180 ch et 360 Nm de couple. De quoi atteindre les 100 km/h en un respectable 7,6 s et une vitesse de pointe de 225 km/h. Cette version peut parcourir jusqu’à 60 km uniquement en électrique grâce à une batterie de 12,4 kWh. Comme pour dans les autres motorisations, une fois que l’on en demande davantage au thermique, il fait remarquer sa présence. Une version de 225 ch sera prochainement disponible, tout comme une dérivée 100 % électrique dès 2023.
Technologie à prix presque réduit
Opel a également bien travaillé sur les technologies embarquées dans son Astra. On découvre notamment d’excellents feux matriciels en option. Ils éclairent parfaitement la route tout en évitant d’éblouir les autres véhicules, même avec les gros phares enclenchés. Et puis il y a le régulateur de vitesse adaptatif de bonne facture qui permettra bientôt à la voiture de changer de voie sur autoroute en activant le clignotant. Des systèmes que l’on retrouve généralement dans des produits beaucoup plus haut de gamme… Et puis il y a la dotation de série très généreuse. Le Pure Panel ? c’est de série. Les feux LED ? C’est cadeau aussi !
Combien ça coûte ?
Comme chez sa jumelle d’outre-Rhin, les prix de l’Astra sont très évolutifs. Le moteur essence de 110 ch en boîte manuelle s’échange déjà à partir de 24.150 €. Mais les tarifs de l'hybride rechargeable de 225 ch dans la finition Ultimate, très complète, débutent eux à 44.850 € ! Comptez entre 1.000 et 1.500 € supplémentaires pour la carrosserie break en fonction des versions. Certes, ce sont quelques centaines d’euros de moins que la Française, mais difficile d’appeler ça bon marché…
Notre verdict
Finalement, cette Astra est aussi agréable à conduire qu’à regarder. Sa carrosserie est belle sans en faire trop, intrigante sans casser les codes. Au volant, l’Allemande est saine et efficace sans révolutionner le segment pour autant. Opel a créé un produit homogène avec un look ravageur auquel la marque ne nous avait pas habitués, et l'on ne va pas s’en plaindre ! L’Astra, désirable ? Oh que oui ! Désir inavouable ? Certainement pas !