La Hyundai i30 a des gènes européens. Elle est produite à Nošovice, en République Tchèque. Et le modèle s’est fait tailler une robe sur le Vieux Continent. Pas encore à Milan, certes, mais à Rüsselsheim, en Allemagne. C’est là que se situe le Q.G. européen de Hyundai, un département qui s’est également penché sur les réglages du châssis de l’i30. Histoire que cette voiture coréenne colle de près aux attentes du client européen et égale les références du segment...

Hyundai i30 au style sobre

La Hyundai i30 et sa cousine la Kia Ceed ont clairement pointé la VW Golf dans leur viseur. L’i30 actuelle (3e génération) est née en 2017 et a été légèrement restylée en 2020. Côté design, Hyundai ne s’est pas mouillé… La voiture présente des lignes sobres et passe-partout. Le constructeur s’est sans doute dit que l’originalité paie peu pour une voiture grand public... Pour donner plus de personnalité à l’i30, vous pouvez toutefois opter pour le pack « N Line » d’allure sportive. Il comprend notamment un pare-chocs arrière spécifique souligné d’un large diffuseur et de doubles sorties d’échappement chromées. Cette version chausse aussi des jantes spécifiques de 17 ou 18 pouces. Et elle s’offre des sièges avant sport. Quant à la version sportive i30 N (voir plus bas), elle enfile un kit de carrosserie complet et affiche un look de petite GTI survitaminée. 

Précisons encore qu’à côté de cette 5 portes, l’i30 existe aussi en break (Wagon) et en variante berline-coupé (Fastback).   

Cockpit à l’ancienne

Point d’énormes écrans à bord de cette Hyundai. Le poste de conduite n’est pas le plus moderne mais tout est lisible et l’ergonomie est soignée. Depuis le lifting de 2020, l’i30 a reçu un combiné d’instruments digital de 7 pouces et un nouvel écran central de 10,25 pouces pour gérer le système multimédia et de navigation connecté, qui donne accès aux services LIVE de TomTom, permettant d’obtenir en temps réel des informations sur la météo, le trafic et les radars, mais aussi de rechercher en ligne des points d’intérêt. Le système dispose aussi depuis le restylage d’une connexion Android Auto et Apple Car Play avec ou sans fil. Un chargeur smartphone à induction est également proposé. Le tout fonctionne de manière fluide et efficace.

Bien assemblée mais fort plastifiée

Petite déception en grimpant à bord de l’i30 : la planche de bord et les contre-portes se couvrent de plastiques durs, bien moins chics que les matériaux moussés utilisés chez les concurrentes européennes les plus huppées. A l’œil, ce n’est donc pas flatteur, mais au toucher, le mobilier est très bien assemblé. 

Pas la plus spacieuse

A l’arrière, l’habitabilité est correcte, sans plus : les passagers latéraux sont bien installés, mais, comme souvent, la place centrale est étroite et son dossier fort ferme. 

Le coffre est suffisamment spacieux (357 litres banquette en place), même s’il offre environ 20 litres de contenance en moins que celui d’une Golf ou 10 litres de moins que celui des Opel Astra et Peugeot 308. Les dossiers de banquette se rabattent en deux parties (60/40) et le plancher de chargement est alors bien plat. 



Essence uniquement

Si cette i30 était disponible en diesel à son lancement, le modèle est désormais uniquement proposé en essence (avec micro-hybridation 48V). Et vous n’avez que deux possibilités : 1.0 turbo de 120 ch à 3 cylindres ou 1.5 turbo de 159 ch à 4 cylindres. Pas d’hybride autorechargeable ni de plug-in au programme.   

Le tricylindre d’entrée de gamme 1.0 T-GDi est un bon choix : ses performances n’ont certes rien de détonnant, mais ce moteur est particulièrement souple et donc agréable en usage courant. La boîte manuelle   compte 6 rapports, mais sa commande est un brin accrocheuse. On lui préfère la boîte robotisée optionnelle à double embrayage et 7 vitesses. 

Du sport avec l’i30 N !

À côté des deux moteurs à essence « ordinaires », la version sportive N embarque un 2.0 turbo poussé à 280 ch et associé au choix à une boîte 6 manuelle ou une robotisée à double embrayage et 8 rapports qui améliore encore le sprint de 0 à 100 km/h (5,4 secondes contre 5,9). Cette i30 N étale un caractère bien trempé, tant mécaniquement que sur le plan de la tenue de route (différentiel électronique entre les roues avant motrices, gros disques de freins). Le rapport prix (39.299 €)/prestations est excellent, mais le modèle n’est disponible qu’en édition limitée à 150 exemplaires. 



Châssis à l’européenne

On l’a mentionné : les réglages du châssis de l’i30 ont été élaborés dans le centre allemand de la marque, pour un comportement à l’européenne. Et l’objectif est atteint : l’amortissement maîtrise bien les mouvements de caisse et ne se désunit pas dans les virages bosselés, tandis que la direction plus directe et consistante. Une tenue de route rigoureuse et sécurisante. 

Cette Hyundai est également confortable : l’amortissement absorbe correctement la plupart des irrégularités du revêtement. Le compromis confort/tenue de route est donc soigné.

Le prix de la Hyundai i30 

Le prix de cette i30 (qui n’est-il est vrai plus toute jeune) reste nettement moins élevé que celui des références européennes, qui coûtent au minimum 27.500 € (Opel Astra) voire 30.000 € (Peugeot 308 et VW Golf). Pour les mêmes performances, cette Hyundai, débute à 23.149 €. Mais la version de base (Air) est assez dépouillée et on vous conseille d’opter pour le 2e niveau de finition (Twist, à partir de 25.149 €), voire le 3e (Techno, à partir de 27.149 €) qui est richement doté. Comme souvent chez les constructeurs asiatiques, le niveau d’équipement dépend strictement de l’exécution. Le modèle se commande donc « au menu » et il est impossible de le configurer entièrement « à la carte », les options étant limitées.

Mais dans tous les cas, le rapport prix/équipement/prestations est intéressant. Et la marque est très fiable (garantie de 5 ans, kilométrage illimité). Le prix en occasion est cependant moins élevé que celui des références européennes.



Notre verdict

Hyundai a réussi sa mission : lors de sa naissance, cette compacte coréenne affichait des prestations très proches de celles des références européennes qui lui ont servi de modèle. Aujourd’hui, le modèle a pris de l’âge et s’est fait distancer en matière de design et d’aménagement intérieur, mais reste un choix rationnel, offrant un excellent rapport prix/prestations. Les plus difficiles lui reprocheront toutefois toujours un petit manque de personnalité. Il est vrai que cette Hyundai est plus imitatrice qu’inspiratrice. 

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