Le break Ceed actuel (3e génération) est né en 2018 et a été restylé en 2022. Sa version plug-in, elle, a débarqué chez nous en 2020. C’était à l’époque l’un des tout premiers breaks compacts hybrides rechargeables disponibles sur le marché. Ensuite, la concurrence s’est organisée, avec notamment les Seat/Cupra Leon Break et Skoda Octavia Combi (les versions plug-in des Seat et Skoda sont sorties du catalogue actuellement…), sans oublier les plus récentes Opel Astra Sports Tourer et Peugeot 308 SW, pour ne citer que quelques concurrentes hybrides rechargeables de même gabarit. Mais point de break Golf hybride plug-in, par contre… Et la Hyundai i30 Wagon, cousine technique de cette Kia, n’est pas non plus disponible en hybride rechargeable.

Cosmopolite mais austère

Ce break Kia est de nationalité sud-coréenne, mais il a en partie l’âme européenne… Le modèle a été développé spécialement pour notre continent, dans le centre Kia allemand de Francfort. Et la voiture est produite en Europe, dans l’usine de Zilina, en Slovaquie. C’est aussi à Francfort que la Ceed a été dessinée. Un look censé plaire à l’acheteur européen, avec des lignes franches et non pas tarabiscotées comme c’est parfois le cas des modèles asiatiques. 

Kia aurait par contre pu faire un peu plus d’efforts pour le design intérieur… Ce n’est pas franchement la joie à bord, avec un mobilier sombre, au style austère et garni de nombreux boutons trop dispersés. Il n’y a aucun détail esthétique créatif à signaler à bord de cette Kia. 

En revanche, la finition est soignée, avec des matériaux bien assemblés et de qualité, même si l’on note plusieurs plastiques durs dans les parties les moins visibles du mobilier. Mais de manière générale, la voiture semble construite pour durer. Et on sait aussi que Kia a une belle image en matière de fiabilité. 

Et la connectivité ? 

Bien que le modèle soit né en 2018, il n’est pas dépassé en matière de connectivité. On trouve un combiné d’instruments numérique de 12,3’’, ainsi que les classiques connexions Bluetooth et Android Auto/Apple Car Play. L’écran central (10,25 pouces) est horizontal, ce qui est moins pratique qu’une implantation verticale pour lire la carte de navigation. Et la résolution de cet écran ne casse rien. Il faut aussi un petit  temps d’adaptation pour jongler entre les menus du système multimédia, mais on finit par s’y habituer. Et on apprécie de pouvoir régler la climatisation au moyen de boutons, ce qui est plus pratique (et moins dangereux…) que de devoir passer par le menu de l’écran central. 

En ce qui concerne les assistances à la conduite, on dispose notamment en série du freinage automatique d’urgence, de l’alerte de franchissement de ligne ou encore du régulateur de vitesse actif avec maintien de trajectoire en virage.

Un coffre en régression, mais…

La Kia Ceed SW est l’un des breaks les plus spacieux de son segment. On trouve ses aises à l’avant et on est également bien installés à l’arrière. Bon, bien sûr, comme toujours dans les breaks compacts, le passager du milieu est plus à l’étroit que les deux autres et il pose son dos sur un dossier plus ferme. 

Côté coffre, cet hybride plug-in perd pas mal de plumes par rapport à ses frères à essence et diesel, avec 188 litres de moins (de 437 à 1.506 litres). Ceci dit, l’espace à bagages reste pratique, avec un seuil de chargement bas (60 cm) et des parois bien planes. On trouve aussi une prise 12V, ainsi qu’un bac sous le plancher pour ranger les câbles de recharge. Pratique également : le dossier peut se rabattre en trois parties (40/20/40).   

Un peu ferme, mais dynamique

Kia ne propose qu’une seule version plug-in. Elle associe un bloc 1.6 à essence atmosphérique de 105 ch et un électrique de 61 ch, pour une puissance maximale combinée de 141 ch et 265 Nm de couple. Les performances n’ont rien de décoiffant mais suffisent au quotidien (0 à 100 km/h en 10,8 secondes). Le moteur électrique est alimenté par une batterie assez petite (8,9 kWh bruts), qui offre néanmoins une autonomie électrique de 50 kilomètres en théorie. Et il est possible d’atteindre ce rayon d’action en pratique, à condition de ne pas rouler trop sur l’autoroute (où la consommation électrique est plus élevée). Dommage que les changements de la boîte robotisée à 6 rapports s’accompagnent d’un petit soubresaut. Le système à variation continue d’une Toyota hybride est plus doux. Côté suspension, Kia a opté pour un réglage à l’allemande, assez ferme, mais pas inconfortable pour autant. Ce break plug-in n’est pas trop lourd (environ 1.550 kilos) et se montre plutôt dynamique en virage, grâce à un châssis précis, une direction directe et un bon contrôle des mouvements de caisse. 

Prix Kia Ceed SW PHEV

On l’a mentionné dans l’intro : cette Kia fait partie des breaks hybrides plug-in raisonnables car pas trop gros ni trop puissant. Le tarif débute à 38.290 €. C’est nettement moins cher que la concurrence directe. Et on a pourtant droit à un bel équipement de série (GPS, jantes alu de 16 pouces, caméra de recul, nombreuses assistances à la conduite dont le régulateur de vitesse adaptatif, etc.). Et, cerise sur le gâteau, la voiture est couverte par une généreuse garantie (7 ans/150.000 km), cessible à la revente, ce qui permet à la voiture de garder une belle cote en occasion après 4 ans. 

Côté consommation, c’est très raisonnable, avec environ 16,5 kWh/100 km en mode électrique et 6,5 l/100 km d’essence batterie vide. Mais sur des parcours exclusivement autoroutiers, comptez plutôt 7 l/100 km batterie vide. 

Notre verdict

D’accord, ce break hybride ne fait pas se retourner les têtes sur son passage. Il est assez discret, mais s’apprécie au quotidien grâce à son coût raisonnable (à l’achat comme à l’usage), ses aspects pratiques et sa fiabilité notoire. Une voiture rationnelle, par ailleurs moins chère que ses concurrentes directes. 


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