Les voitures à hydrogène semblent alléchantes sur le papier : elles se présentent comme des véhicules électriques s’autoalimentant en énergie, n’émettant directement que de la vapeur d’eau et permettant de refaire le plein en seulement quelques minutes. Dans la pratique, l’éclosion de la technologie reste toutefois embryonnaire en raison de plusieurs freins. Notamment quant à la réduction des coûts de production des organes inhérents à la technique (pile à combustible, réservoirs à haute pression) mais aussi de la production et de la distribution d’hydrogène à grande échelle.

Solution d’avenir

Plusieurs constructeurs croient toutefois toujours fermement à la généralisation de la technologie à moyen terme. Notamment pour alimenter les plus gros véhicules (SUV, limousine, etc.). C’est le cas de Hyundai, par exemple, qui a déjà lancé sur le marché son SUV ix35 équipé d’une pile à combustible et qui s’apprête à le remplacer par un modèle encore plus abouti, le Nexo. C’est avec ce « pionnier » de la technologie que le groupe Volkswagen, par le biais d’Audi, entend s’associer. « Les deux sociétés prévoient de concéder des licences croisées et d’accorder l’accès à des composants non-concurrentiels » peut-on apprendre via communiqué.

Un SUV hydrogène pour Audi

S’il est resté plus frileux et n’a pas encore proposé de modèle équipé d’une pile à combustible sur le marché, Audi a bien sûr aussi de son côté déjà développé la technologie. La marque aux anneaux précise d’ailleurs être prête à lancer un SUV à hydrogène en petite série pour le début de la prochaine décennie. Les technologies développées dans le cadre du nouveau partenariat signé entre Hyundai et Audi doivent toutefois plutôt équiper la prochaine génération de véhicules à hydrogène. Celle-ci, sans doute plutôt attendue pour l’horizon 2025, sera alors destinée à être produite à beaucoup plus grande échelle.

Rapprochement obligatoires

Pour tenter de diminuer les coûts de la technologie tout en augmentant de manière sensible la production de véhicules à hydrogène, le rapprochement entre les « géants » semble indispensable. Toyota et BMW, par exemple, collaborent déjà dans le cadre du développement de leurs futurs modèles à hydrogène tout comme General Motors et Honda.