Markus Duesmann, qui dirige Audi depuis le 1er avril 2020, n’a de cesse d’affirmer qu’il soutient le développement des véhicules électriques à batteries. Une position qui va à l’encontre de celle défendue par d’autres patrons automobiles, dont Carlos Tavares (Stellantis), qui condamne fermement l’interdiction de la vente de moteurs à combustion interne en 2035. Une décision prise par la Commission européenne en juillet 2021.

Quid de l’avenir ?

Faire le bon pari pour le futur. Tel est le challenge auquel tous les constructeurs automobiles sont confrontés aujourd’hui. Et mieux vaut ne pas louper le coche, sachant que ce sont des milliards d’euros qui sont actuellement investis pour assurer la transition de tout un secteur. En la matière, le groupe Volkswagen (dont Audi fait partie) a opté pour le 100 % électrique avec batteries. 

Et Markus Duesmann d’enfoncer le clou en condamnant la technologie hybride rechargeable, celle-ci ne représentant, selon lui, qu’une solution transitoire : "À notre avis, l'industrie automobile allemande doit concentrer tous ses efforts sur les moteurs électriques à batteries pour la mobilité individuelle, précisément parce que des niveaux d'investissement aussi élevés sont nécessaires pour construire une infrastructure de recharge adéquate. Je m'engage fermement à faire de cette technologie le choix évident. C'est pourquoi je suis également favorable à la suppression progressive, à la fin de cette année, de l'incitation à l'achat de véhicules hybrides rechargeables". En outre, Duesmann est aussi peu favorable aux carburants synthétiques

Le patron d’Audi soutient là une décision du ministre allemand de l'Economie qui vise à supprimer, dès la fin de cette année, le bonus pour l'achat d'un véhicule hybride rechargeable. Mais il demande aussi que l'on arrête de "réduire artificiellement" les prix des carburants car cela ne "soutient pas l’objectif réel d’économiser les combustibles fossiles". Une position tranchée et relativement inédite dans un secteur où bon nombre de dirigeants se montrent moins volubiles, tout en misant sur des solutions alternatives comme les carburants synthétiques ou l'hydrogène.

Seul l’avenir dira quels groupes automobiles auront fait le bon choix !

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