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Coronavirus ou non, il faut aller de l’avant. Cela vaut aussi pour le Salon de l’Auto. C’est la raison pour laquelle nous lançons une série d'interviews pour les amateurs d’automobile qui veulent rester informés des actualités du secteur, des conseils, des tendances et des lancements prévus en 2021.

Je m’appelle Hans et je travaille chez VROOM.be. Je suis moi-même passionné de voitures et de mobilité de manière générale. Dans cette interview, je m’entretiens avec Wim Doms, PR & Communications Manager pour Hyundai en Belgique. Lisez l’intégralité de l’interview avec Wim ci-dessous. Nous y parlons notamment du coronavirus, de l’électrification chez Hyundai, du lancement de IONIQ comme marque distincte et de rallye.

Bienvenue Wim ! Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Wim Doms : Bonjour. Je m’appelle Wim et je travaille pour Hyundai BeLux, pour l’importateur. Cela fait partie de l’Alcomotive Group en Belgique, une entreprise d’importation privée qui comprend actuellement six marques dans son portefeuille. Ce sont principalement des marques asiatiques. En plus de Hyundai, il y a aussi Maxus, MG, Isuzu, SsangYong et Suzuki. Nous sommes un peu le spécialiste belge pour la mise sur le marché de marques asiatiques. (rires

Hyundai a plusieurs longueurs d’avance sur les autres marques du portefeuille d’Alcomotive. Je travaille là depuis 1,5 an, mais j’ai déjà près de 20 ans d’expérience dans le secteur automobile belge. En tant que connaisseur du monde automobile, Hyundai est l’une des marques les plus intéressantes pour se lancer dans un nouvel emploi à l’heure actuelle.

C’est aussi mon impression. 2020 est enfin derrière nous. Comment avez-vous vécu cette année ?

Wim Doms : Hmm, enfin derrière nous… Nous avions commencé l’année en beauté avec une édition exceptionnelle du Salon de l'Auto en janvier 2020, avec toute une série de nouveautés que nous voulions lancer tout au long de l’année.

Le monde entier a connu un bouleversement sans précédent. Après ce Salon, tout a été mis à l’arrêt. Un tas de procédures et de projets ont été remis en question. Au lieu de lancer et de mettre sur le marché toutes nos nouveautés dans le courant de l’année, nous les avons presque toutes présentées en automne. 


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C’était vraiment une succession incessante de nouveaux modèles qui arrivaient depuis septembre-octobre , avec la i10, une nouvelle i30, sans oublier le nouveau Tucson que nous sommes en train de lancer actuellement. En résumé, une énorme concentration de modèles vers la fin de 2020.

Est-ce une mauvaise chose ? Non. 2020 n’a pas été une année agréable, pour personne. Pas pour le secteur et certainement pas pour nos concessionnaires. Nous avons clôturé l’année avec environ un quart de ventes en moins par rapport à nos prévisions. Tout le monde est cependant dans la même situation et nous savons tous quelle en est la raison. Il n’y a donc pas d’intérêt à ruminer sur le sujet plus longtemps. Cela appartient au passé. Nous voyons quand même qu’après une année problématique, des solutions se dessinent.  En tant que marque et que secteur, nous devons oser regarder droit devant nous et dire : « Ce qui est fait est fait, il faut aller de l’avant! ». (rires)  

J’ai vu que nous aviez aussi un très grand showroom en ligne. Est-ce le résultat des évènements de l’année passée ou était-ce un projet de longue date ?

Wim Doms : Un peu des deux. Chez Hyundai, nous nous interrogions déjà sur la dynamique que connaît le marché automobile belge en janvier. Cela a un impact important, c’est clair. Nous nous sommes aussi posé la question :  « Est-ce dû uniquement au Salon de l'Auto ? Peut-on s’y prendre autrement ? » (rires) Ce sont juste des questions judicieuses que l’on se pose. Quand il est apparu que le Salon de l'Auto pourrait difficilement avoir lieu en janvier 2021, nous avons réagi rapidement afin de réaliser ce que nous essayions de faire depuis longtemps. 

Les deux éléments sont donc liés. L’idée d’investir dans le numérique et de mettre en place un beau parcours numérique pour les clients et clients potentiels ne date pas d’hier. Cette situation nous a fourni l’occasion idéale, la plateforme idéale et le contexte idéal pour approfondir la question, nous y habituer et observer le résultat. Nous sommes plus que curieux de voir comment ce type d’investissements peut compenser une partie de cette dynamique que nous connaissons au mois de janvier. Dans un ou deux mois, nous pourrons commenter le résultat.



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Tout ceci semble en tous cas très novateur. Pensez-vous qu’ils vont gagner en popularité à l’avenir, notamment lorsque nous pourrons retourner dans les showrooms classiques ? Ou êtes-vous d’avis que les deux vont se compléter ?

Wim Doms : Ce qu’une crise d’une telle envergure doit nous apprendre est qu’il faut oser proposer de nouvelles initiatives. Rester dans son coin à jouer les Caliméro, ce n’est pas dans la nature de Hyundai. Nous avons donc décidé que c’était le moment parfait pour oser faire le grand saut et essayer quelque chose qui est radicalement différent.

Est-ce que cela veut dire que nous allons uniquement miser sur ça ? Non. Dans l’histoire de notre marque, nous avons toujours osé essayer de nouvelles choses. Jusqu’à présent, tout s’est plutôt bien déroulé. Cela va de la façon de construire nos voitures au lancement de technologies, en passant par la manière dont nous osons repenser notre approche commerciale. Le coronavirus a été une « bonne » occasion de prendre des risques.

Allons-nous nous contenter de ça à l’avenir ? Bien sûr que non. Que les choses soient claires : nos concessionnaires continuent à accueillir les clients, et ce, avec grand plaisir. Bien sûr, cela se fait sur rendez-vous et dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Mais une personne qui veut acheter une Hyundai peut encore et toujours se rendre chez un concessionnaire. Les gens l’oublient. C’est plutôt une combinaison des deux. L’approche commerciale numérique et l’approche commerciale traditionnelle vont ici de pair. C’est ce qui caractérise notre secteur et notre marque. 

Les nouvelles technologies n’entraînent jamais la disparition totale de technologies plus anciennes. Le but justement est qu’elles soient complémentaires et que vous proposiez une solution adaptée à chacun. Si quelqu'un préfère se rendre dans un showroom virtuel plutôt que chez un concessionnaire pour l’achat d’une voiture, c’est possible. À l’inverse, on peut toujours se rendre dans un showroom physique si cela nous convient mieux. 

Quand la télévision est arrivée, la radio n’a pas disparu. Quand la voiture est arrivée, le cheval n’a pas disparu de la surface de la Terre. Les showrooms en ligne ne signent pas la fin des showrooms physiques. Il s’agit simplement de trouver le bon moyen pour les combiner. C’est ce que nous essayons de faire actuellement.

Que nous réserve 2021 ? À quoi pouvons-nous nous attendre ? 

Wim Doms : À beaucoup de choses. (rires) La force de Hyundai est que nous avons la gamme la plus jeune de tous les temps. En l’espace d'une année, toute notre gamme  – i10, i20, i30, IONIQ, KONA, Santa Fe et Tucson – a été soit entièrement remodelée, à l’instar du nouveau Tucson, soit largement repensée comme la i30. Nous n’avons jamais eu de gamme aussi jeune. C’est une position exceptionnelle pour débuter l’année, surtout quand on peut commencer avec le Tucson qui est à la fois un nouveau modèle et un remplaçant de notre modèle le plus vendu. 



« La force de Hyundai est que nous avons la gamme la plus jeune de tous les temps. »



Cela signifie-t-il que nous n’aurons plus besoin de nouveautés dans les années à venir ? Ça ne correspond pas non plus à l’identité de Hyundai. (rires) De nombreuses nouveautés sont attendues, et ce, dans deux directions. Il y a d’abord l’élaboration de versions spécifiques qui viendront surtout renforcer l’image de notre marque. Les premières nouveautés prévues pour le printemps sont les versions N ou les versions sportives de notre i20 et notre i30. Sont-elles importantes en termes de volume ? Non. Le sont-elles pour l’image de notre marque, la notoriété de notre marque ? Pour faire rêver les gens ? Absolument ! Nos modèles N ? Tout amoureux de belles voitures va être en admiration devant eux. J’y mets volontiers ma main à couper !


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La deuxième partie du renouvellement arrivera à la fin du printemps. D’ici l’été, nous allons étendre davantage notre gamme. Bien au-delà de la simple gamme, c’est toute la marque qui va être renouvelée. Nous aurons un modèle supplémentaire : un SUV compact, le Hyundai Bayon. Pour la date, ça sera entre la i20 et le KONA. En été aussi, Hyundai lancera IONIQ comme nouvelle marque.

On la considère pour le moment comme une sous-marque, mais ce sera donc une marque à part entière, en plus de Hyundai ? 

Wim Doms : Sous-marque ou marque à part entière, IONIQ sera une marque résolument axée sur les voitures 100 % électriques à batteries. Pour Hyundai, l’électrification n’est plus une technologie exotique depuis bien longtemps, contrairement à de nombreux concurrents. Nous disposons déjà de plusieurs modèles électriques dans notre gamme. Pour nous, c’est un constituant normal de ce qu’une marque automobile propose.

Hyundai a déjà tellement misé sur les voitures électriques qu’il est temps d’aller encore plus loin en recherchant et en développant toutes les possibilités offertes par la conduite électrique. Il n’est d’ailleurs pas uniquement question de conduite, mais aussi de design et d’innovations. Cela méritait une marque distincte.



« La marque IONIQ sera résolument moderne, et même bien plus moderne que ce que nous avons pu voir jusque maintenant. »



Nous n’en savons pas encore beaucoup sur la IONIQ 5. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Son style semble se démarquer de ce à quoi Hyundai nous avait habitués. Elle affiche des lignes assez rétro. Le modèle me fait penser à DeLorean ou à une Alfa SZ. Nous ne pouvons pas en savoir plus, car nous n’avons trouvé que trois photos. C’est correct ? (rires)

Wim Doms : Actuellement, il n’y a que trois photos très basiques en effet. Mais si vous faites référence à DeLorean, une icône dans l’histoire automobile, je suis absolument ravi de l’entendre ! Plus de détails seront très prochainement dévoilés sur la IONIQ 5. Nous l’avons dévoilée très rapidement, histoire de montrer que nous voulons prendre une direction radicalement différente avec ce modèle.

Hyundai n’est pas une marque centenaire, mais plutôt une marque qui a 40-50 ans. C’est beaucoup plus jeune que la plupart des marques européennes. Ce lancement doit nous permettre, pour la première fois dans l’histoire de notre marque relativement jeune, de montrer un design hyper moderne tout en gardant la référence avec notre passé. 

La voiture rappelle, comme c’était le cas du concept 45, les débuts de Hyundai sur le marché européen avec la concept car annonçant la Hyundai Pony à l’époque. C’est donc la première fois que nous appliquons ce type de design alliant modernité et rétro. En tant que marque, cela nous fait gagner en maturité. Faire un clin d’œil au passé procure un énorme sentiment de crédibilité chez de nombreuses personnes, surtout pour celles qui restent passionnées par l’automobile.


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Soyons clairs à ce sujet : la marque IONIQ sera résolument moderne, et même bien plus moderne que ce que nous avons pu voir jusque maintenant. Ce sera le cas du design extérieur, mais aussi des possibilités offertes par la conduite électrique. C’est ce que nous allons faire avec IONIQ, d’une manière encore inconnue dans le secteur. Seules quelques photos ont été publiées pour l’instant. Attendez encore un petit mois et vous allez pouvoir en découvrir plus. (rires)

Hyundai est une valeur sûre du rallye depuis des années. Vous avez déjà évoqué les modèles N qui sont un peu basés sur ce sport automobile. À quel point est-ce important pour la marque ?

Wim Doms : Je pense que le championnat du monde des rallyes (ou tout simplement le sport automobile en général) est essentiel pour une marque comme Hyundai. Par définition, le sport automobile est l’occasion de montrer ses capacités. Au-delà du fait d’atteindre les limites technologiques et de faire d’énormes avancées dans le domaine technologique, la présence dans le sport automobile est d’une valeur inestimable pour l’image d’une marque.



« En tant que marque, le sport automobile est un sport qui permet de gagner le respect du public, et de partager passion et expériences, à tous les niveaux. Nous en sommes pleinement convaincus. »



Est-ce que cela se traduit dans les chiffres ? Oui et non. Dans les 1950-1960, Ford avait pour habitude de dire : « Race on Sunday, sell on Monday. » (ndlr : Courez le dimanche, vendez le lundi). S’il y a un lien direct, je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que vous pouvez regarder n’importe quelle manche du championnat du monde des rallyes. Que ce soit en Argentine, en Nouvelle-Zélande, en Europe, en Turquie ou nulle part ailleurs dans le monde, vous voyez la foule avec les yeux rivés sur vos voitures. Les gens ont des étoiles plein les yeux. Les enfants sont de la partie. Le rallye et le sport automobile font vivre des émotions aux gens... En tant que marque, ce sont autant d’éléments qui contribuent à la création de votre image.

On ne peut donc pas faire l’impasse là-dessus. Au niveau international, nous avons le WRC. Mais nous sommes aussi actifs en Belgique. À l’international, nous avons la chance de compter sur une équipe belge et des pilotes sacrés champions du monde à plusieurs reprises, à savoir Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul. Au niveau national, Hyundai BeLux fait avec ses propres moyens. 


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En Belgique aussi, nous investissons dans le programme de rallye de Grégoire Munster et de Louis Louka pour BMA, une équipe 100 % belge composée de jeunes pilotes belges devenus entre-temps Junior Driver pour BMA Motorsport. Leur ambition cette année est de montrer ce dont Hyundai est capable lors du championnat belge des rallyes. Espérons que de nombreuses courses pourront avoir lieu. Je dois encore appeler quelques gouvernements pour ça, mais ça va le faire. (rires) En tant que marque, le sport automobile est un sport qui permet de gagner le respect du public, et de partager passion et expériences, à tous les niveaux. Nous en sommes pleinement convaincus.

Très bien. Nous arrivons à la fin de notre entretien. Je vais vous poser ma série de questions rapides. Si vous êtes prêt, nous allons commencer. Je vous  donne deux réponses possibles et vous devez en choisir une.

Vélo ou trottinette ? 

Wim Doms : Vélo.

Sortie au resto ou à emporter ?

Wim Doms : Resto.

Cabriolet ou SUV ?

Wim Doms : Cabriolet.

Formule 1 ou Formule E ?

Wim Doms : WRC. (rires)

Manuelle ou automatique ?

Wim Doms : Manuelle.

Francorchamps ou Nürburgring ?

Wim Doms : Francorchamps.

Radio ou podcast ?

Wim Doms : Podcast.

Ring d’Anvers ou Ring de Bruxelles ?

Wim Doms : Ring de Bruxelles.

En voiture en centre-ville ou centre-ville sans voiture ?

Wim Doms : Question difficile. Avec la bonne voiture en centre-ville. (sourit)

Et la dernière question : IONIQ ou Veloster ?

Wim Doms : IONIQ.

Wim, un très grand merci à vous d’avoir participé. À bientôt, j’espère !


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