Indiscutablement, Mercedes souhaite marquer les esprits avec sa nouvelle Classe A. Pour preuve : c’est elle qui inaugure le système d’intelligence artificielle « MBux » destiné à se répandre comme une trainée de poudre dans l’univers de la maison étoilée. De quoi séduire les jeunes, nés quasiment avec un smartphone à la main. Mais la Classe A n'en oublie pas, dans le même temps, de soigner ses fondamentaux. Par rapport à sa devancière, la nouvelle « Baby-Benz » revient en effet plus habitable, plus confortable et mieux équipée. De quoi battre à plate-couture le mètre étalon du segment signé Audi ? Certes, l’A3 Sportback est vieillissante. Mais que donne sa version d’accès diesel dorénavant baptisée 30 TDI, avec sa boîte robotisée S tronic, face à la pimpante A 180d 7G-DCT ?
Finition, équipement : avantage Mercedes
Vieillissante ou pas : dans le domaine de la finition, l’Audi A3 n’a pas de leçon à recevoir ! À bord, c’est clair, net, précis et robuste ! On notera toutefois que Mercedes traite dorénavant le plus petit modèle de son catalogue avec plus d’égard que par le passé. La finition et la qualité des matériaux utilisés pour habiller la nouvelle Classe A sont en net progrès. Du côté des équipements, en revanche, comme c’est souvent le cas dans l’univers premium : la dernière-née se montre plus innovante et plus fournie. Mercedes remporte donc ce premier point. On épinglera notamment la possibilité d’opter pour un système d’info-divertissement dernier-cri à la tablette tactile XXL (le petit écran escamotable, non tactile, de l'Audi prend un coup de vieux à côté…) mais également de commander une aide de conduite « semi-autonome » dans les embouteillages. On notera néanmoins, surtout pour les parents, que contrairement à Audi, Mercedes ne prévoit pas d’airbags supplémentaires en option pour protéger les passagers arrière.
Confort : égalité
Le match se resserre quand on aborde le chapitre « confort ». Autant la précédente génération de Classe A aurait perdu des plumes face à l’Audi A3 Sportback sur ce plan, autant la nouvelle gomme indiscutablement les défauts de sa devancière. Le toucher de route de la Classe A gagne en moelleux, son empattement étiré permet de jouir d’une meilleure habitabilité aux places arrière et son coffre, plus vaste, engouffrera maintenant plus de bagages. L’Audi A3 Sportback se montre néanmoins toujours plus accueillante quand il est question d’embarquer à l’occasion trois larrons sur sa banquette arrière. Et conserve un petit avantage côté coffre avec un accès encore plus aisé et un volume total légèrement supérieur (380 contre 370 l). La Classe A parvient, néanmoins, à encore mieux isoler ses passagers des bruits extérieurs. Bref : côté confort, c'est l'égalité !
Moteur : égalité
« Plus gros » est aussi possible, bien sûr. Mais pour éviter de voir le prix final de nos concurrentes s’envoler trop haut, nous avons réuni les versions diesel d’accès. Et comme Mercedes ne propose sa Classe A 180d qu’avec sa boîte à double embrayage 7 G-DCT, l’Audi A3 Sportback 30 TDI a aussi été conviée à glisser sa boîte S Tronic (double embrayage à 7 rapports également) sous son capot. Et alors, en route ? On se retrouve avec une nouvelle égalité ! Sur le papier, les deux moteurs se montrent en effet techniquement assez proches avec 116 ch dans les deux cas et un couple presque similaire : 250 Nm sur l’A3 Sportback et 260 Nm sur la Classe A. Le moteur diesel d’origine Renault installé sous le capot de la Mercedes Classe A se montre un peu plus « volontaire » que celui, plus lissé, d’Audi. En revanche, la boîte S Tronic s’est montrée un peu plus efficace dans sa gestion des rapports que la 7 G-Tronic utilisé par Mercedes. Égalité, donc, à nouveau !
Comportement routier : avantage Mercedes
Si la Classe A progresse indiscutablement dans le domaine du confort, elle reste aussi agréable à conduire que sa devancière. Son empattement étiré lui assure une plus grande stabilité dans les grandes courbes mais la Classe A conserve une vivacité à l’inscription assez plaisante. Ses suspensions plus souples pompent néanmoins maintenant légèrement sur les revêtements bosselés. L’Audi A3 Sportback, avec sa suspension de série, ne freine pas non plus très efficacement ses mouvements de caisse. Mais elle affiche une stabilité rassurante et une grande efficacité « toute germanique » quand il est question d’augmenter le tempo. Néanmoins, elle se montre un peu moins vive et plus prompte à sous-virer que la Classe A en conduite sportive.
Budget : avantage Mercedes
Audi réclame 25.980€ pour son A3 Sportback 30 TDI. Mais comptez une petite rallonge supplémentaire pour repartir avec sa boîte à double embrayage S tronic : 28.080€. Et chez Mercedes ? On l’a dit : avec la A 180d, la boîte 7 G-DCT est imposée. Et le tarif débute alors à 29.282€. L’équipement de série proposé par Mercedes est néanmoins un peu plus généreux tandis que le prix des options est très souvent inférieur à celui facturé chez Audi. On notera également que la fiscalité imposée par la petite Mercedes sera (très) légèrement plus avantageuse, tant au Nord qu’au Sud, grâce à une cylindrée inférieure (1.5l contre 1.6l) et une homologation CO2/km de 108 contre 109g.
Conclusion : avantage Mercedes
Malgré son « grand âge », l’Audi A3 Sportback parvient à tenir tête à la rutilante Classe A dans plusieurs domaines. Notamment en raison d’aspects pratiques bien pensés et d’une ergonomie soignée. Mais il faut bien reconnaître que Mercedes frappe fort avec sa nouvelle Classe A : elle est dorénavant confortable mais toujours dynamique mais surtout présente un équipement encore plus luxueux que par le passé. Et sa planche de bord, ultra-moderne, renvoie celle de l’A3 Sportback vers un autre âge…