L’A4 de 5e génération est née fin 2015, en pleine tourmente du Dieselgate… Le break a suivi la berline de peu. Il a été restylé courant 2019 et est actuellement en fin de carrière. On attend la relève en 2024, avec une nouvelle génération d’A4.
Audi A4 Avant aux airs de famille
Même à son lancement, ce break A4 n’avait pas fait tourner les têtes… Il ressemble en effet très fort à l’ancienne génération du modèle. On peut aussi le confondre avec le break A6, le style de la marque aux anneaux étant devenu très uniformisé. C’est classique et passe-partout, mais sans aucune faute de goût. Les conducteurs discrets apprécieront. Le lifting de 2019 est léger mais visible (nouvelle calandre Singleframe plus large et plus plate, et ailes plus musclées). L’A4 peut aussi s’offrir un regard perçant avec les feux « Matrix LED » adaptatifs, comprenant aussi des clignotants dynamiques (la lumière défile de manière animée de l’intérieur vers l’extérieur du bloc optique) à l'avant comme à l'arrière. Ce break est également proposé en variante Allroad à transmission intégrale (40 TDI 204 ch et 45 TFSI 265 ch) et au style « SUVisé » (carrosserie rehaussée avec protections latérales en plastique).
Un écran enfin tactile
Point de vaste dalle numérique ici comme dans les BMW Série 3 ou Mercedes Classe C, mais le lifting a apporté un nouveau système multimédia (MMi Touch). Ce dernier est commandé par un écran plus grand (10,1 pouces) et désormais tactile, alors que l’ancien se pilotait via une molette rotative. Certains aimeront l’évolution, d’autres la regretteront… Cet écran est facile à manipuler, grâce à un retour haptique, qui donne la sensation de pousser sur un bouton.
On apprécie toujours le « Virtual Cockpit » optionnel cher à Audi : les classiques cadrans du combiné d’instruments sont alors remplacés par un écran multifonction de 12,3 pouces situé derrière le volant et sur lequel la carte de navigation (Google Maps disponible) peut s’afficher intégralement.
A4, mais pas à 5…
À bord de cette Audi, on apprécie d’emblée l’excellente qualité de la finition : le mobilier est solide, parfaitement assemblé et recouvert de plastiques valorisants. Cette Audi n’a absolument pas vieilli sur ce plan : c’est solide et fait pour durer.
Mètre en main, l’A4 Avant affiche le même encombrement que la berline et donc la même habitabilité arrière. On est bien installés au second rang et même les adultes de grande taille ne devront pas faire de nœud dans leurs guiboles. Par contre, la place du milieu est franchement inconfortable : l’énorme tunnel central empêche de poser ses jambes tandis que le dossier du siège est dur et que la garde au toit est limitée. Bref, l’A4 s’apprécie à… 4 plutôt qu’à 5. Côté coffre, le volume est généreux et se calque sur celui des breaks premium concurrents.
Un système de compartimentage de la soute est proposé : ses rails, filets et parois de fixation peuvent se ranger sous le plancher du coffre quand on ne les utilise pas. Un bon point aussi pour le plancher de coffre réversible, avec une jolie moquette côté pile et un tapis imperméable côté face pour déposer les objets sales. La banquette peut se rabattre en 3 parties (40/20/40).
Essence et diesel, mais pas de plug-in
À l’inverse des BMW Série 3 ou Mercedes Classe C, l’Audi A4 actuelle n’existe pas en hybride plug-in. Mais contrairement à la berline, ce break a droit à la méchante version RS4 2.9 V6 à essence de 450 ch/600 Nm (0 à 100 km/h en 4,1 secondes et jusqu’à 280 km/h en pointe), pouvant s’offrir un pack « Competition » pour un comportement sportif encore plus radical. Un cran en dessous, ce break existe en version S4 à moteur 3.0 V6 diesel de 341 ch et 700 Nm, déjà très performante.
Le reste de la gamme se compose de moteurs 4-cylindres de 2 litres, à essence (150 ou 265 ch) ou diesel (136, 163 ou 204 ch). à part celui de la RS4, les moteurs disposent d’une hybridation légère (mild-hybrid 12V, voire 48V pour la S4), qui comprend un alterno-démarreur et une batterie lithium-ion.
Ajoutons encore que toutes les versions sont automatiques. Les S4 et RS4 disposent de l’excellente boîte 8 vitesses à convertisseur, tandis que les autres s’équipent de l’unité robotisée à double embrayage et 7 rapports, globalement réussie également, bien que parfois un peu hésitante (au démarrage notamment).
Pas joueuse mais sereine
Les RS4, S4, 40 TDI (diesel de 204 ch, uniquement sur Allroad) et 45 TFSI (essence de 265 ch) disposent d’une transmission intégrale, qui assure une motricité à toute épreuve. Les autres versions du break A4 sont mues par leurs seules roues avant. Ces tractions affichent une tenue de route efficace et sécurisante, mais pas vraiment joueuse. En conduite dynamique, les BMW Série 3 ou Mercedes Classe C sont plus enthousiasmantes. Ceci dit, les qualités routières sont de très bon niveau, surtout si vous optez en option pour les amortisseurs pilotés et la direction avec crémaillère à pas variable (plus on tourne le volant, plus la direction devient directe). Et ce break Audi a droit à toutes les aides à la conduite modernes.
Le prix de l’Audi A4 Avant
Le break A4 coûte 1.850 euros de plus que la berline. Plus âgé que les breaks BMW Série 3 ou Mercedes Classe C, il est aussi sensiblement moins cher, ce qui le rend donc concurrentiel. Le tarif débute à 37.842 euros en essence (35 TFSI de 150 ch) et à 42.750 euros en diesel (35 TDI de 136 ch), soit 5.000 euros de moins que chez BMW. La Mercedes Classe C est encore plus chère… Ce break Audi est pourtant tout aussi fiable que ces deux rivaux, mais il est vrai qu’il se revendra sans doute un peu moins cher en occasion.
Notre verdict
Bien qu’en fin de vie, le break A4 n’est pas démodé. Certes, il est peut-être un peu moins souverain sur la route que les derniers breaks BMW Série 3 ou Mercedes Classe C, mais il reste dans le coup, surtout en matière de qualité et de finition. On regrette juste l’absence de version hybride plug-in et un choix de moteurs thermiques désormais assez limité, mais néanmoins cohérent.