C’est en 2016 qu’Audi s’est mis au SUV de ville, avec ce Q2. Le modèle a été restylé fin 2020 et est donc actuellement en fin de carrière. Il reste cependant le seul mini-SUV allemand premium, BMW et Mercedes étant toujours absent sur ce segment. Mais les DS3 et Peugeot 2008 se veulent tout aussi chics que ce Q2. Et, bien qu’un peu plus grand, le Mini Countryman fait aussi partie des concurrents. 



Classique mais fort plastique

Le style du Q2 n’est pas très original ; c’est du classique. Il ressemble à une citadine A1 bodybuildée (ailes élargies) et montées sur échasses. Même ambiance à l’intérieur, où l’on trouve une planche de bord au dessin sans fioriture et à l’ergonomie soignée, avec encore de nombreux boutons physiques pour donner accès aux principales fonctions de bord, ce qui est une bonne chose. Ce mobilier typiquement Audi semble être assemblé pour durer, mais les plastiques durs des contre-portes font vraiment tache à ce niveau de prix. Notons que le Q2 propose de nombreuses possibilités de personnalisations (large choix d’encarts décoratifs, volant à fond plat ou sièges sport disponibles, etc.), mais toujours facturées en option…

Google Maps sous les yeux

Bien que fort âgé, le Q2 n’est pas démodé en ce qui concerne les fonctions multimédias. Le modèle a droit au fameux Virtual Cockpit cher à la marque aux quatre anneaux, qui remplace les classiques cadrans situés derrière le volant par un écran multifonction de 12,3 pouces sur lequel la carte de navigation peut s’afficher en grand. Le système permet d’effectuer une recherche de destination via Google et de naviguer via les cartes Google Maps, y compris la vue Google Earth, ce qui est très agréable à l’usage. 

La connectivité fonctionne bien et les systèmes peuvent même nous lire de vive voix les SMS ou e-mails reçus. Plusieurs services en ligne sont également proposés. Mais pour profiter d’une connectivité complète, il faut faire un détour par la longue (et coûteuse…) liste d’options. Et l’écran central n’est pas tactile, mais se commande via un bouton rotatif. Certains apprécieront, d’autres pas…



Petit, mais pratique

En longueur, le Q2 se situe entre une Audi A1 et une A3. Idem en matière d’habitabilité. À l’avant, on vous conseille les sièges sport optionnels (qui peuvent être revêtus de cuir Nappa) : ils sont stylés (surpiqûres contrastées et gaufrage S sur les dossiers) et offrent un bon maintien latéral. L’habitabilité arrière est très correcte au regard du gabarit. 

Un hayon électrique est proposé (en option, bien sûr…) et donne accès à un coffre généreux, offrant un volume de 405 litres (contre 350 pour une DS 3), soit la même contenance qu’une Mini Countryman, pourtant près de 10 centimètres plus longue. Moyennant supplément, le Q2 peut aussi découper son dossier de banquette en 3 parties (40/20/30). En revanche, contrairement à la Mini, le Q2 est privé de banquette coulissante. Et précisons aussi que les Q2 dotés de la transmission intégrale Quattro voient la taille de leur coffre réduite de 50 litres à cause de l’installation du différentiel arrière. 



Un peu ferme, mais efficace

Sur la route, le Q2 est un peu ferme de suspension, y compris avec l’amortissement piloté optionnel, mais sans se montrer inconfortable pour autant. Et cette petite Audi affiche un très bel aplomb en conduite « active », grâce à un châssis précis, un poids contenu, une direction au ressenti naturel et une suspension qui maîtrise bien les mouvements de caisse. Sur les grands axes, on constate que ce petit SUV affiche aussi une bonne insonorisation. Notons que la transmission intégrale Quattro n’est disponible que sur la version diesel de 150 ch (35 TDI) et la sportive SQ2 de 300 ch. 

 

Pas de plug-in ni d’électrique

Sous le capot, la gamme s’articule autour de trois moteurs à essence (30 TFSI avec tricylindre 1.0 de 110 ch, 35 TFSI à moteur 1.5 de 150 ch et la sportive SQ2 à moteur 2 litres de 300 ch) et deux diesel (30 et 35 TDI à moteur 2 litres de 116 ou 150 ch). Des moteurs bien connus au sein du groupe VW, efficaces et agréables. Les performances des versions de base sont déjà suffisantes, mais les moteurs de 150 ch sont logiquement plus à l’aise sur les grands axes. La SQ2 Quattro, elle, pousse vraiment très fort, avec un 0 à 100 km/h bouclé en moins de 5 secondes (4,9 pour être précis). Notez que la version de base 30 TFSI est la seule privée de la boîte robotisée à double embrayage et 7 vitesses, globalement réussie et agréable. 

Notons encore que l’Audi Q2 n’est pas disponible en version hybride plug-in (contrairement à la Mini Countryman) ni en électrique pur (contrairement aux DS 3 et Peugeot 2008). 

Le prix de l’Audi Q2

Le tarif est le plus gros défaut du modèle ! Ce petit SUV B.C.B.G. est très cher à la base (au minimum 28.800 € en essence 30 TFSI et 31.190 € en diesel 30 TDI, voire 50.240 € pour la SQ2) et il affiche un piètre rapport prix/équipement. Sans compter que les options sont facturées au prix fort. Certaines sont même obligatoirement associées à d’autres, ce qui fait littéralement exploser la note... Heureusement, la voiture n’est pas trop coûteuse à l’usage, grâce à une consommation de carburant raisonnable quel que soit le moteur et une bonne fiabilité. Et le prix en occasion reste également élevé avec le temps. 



Notre verdict

La clientèle en quête d’un mini-SUV bourgeois a actuellement peu de choix. Et ce Q2 ne l’a décevra pas car il est chic, pratique et agréable à conduire. Les clients rationnels, eux, tourneront les talons tant le tarif est élevé et le rapport prix/équipement décevant. On paie surtout ici le logo statutaire de la marque. 

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