Tant Audi que Volvo ont tiré le gros lot avec leur précédente génération de SUV moyen. Les XC60 et Q5 se sont vendus comme des petits pains ! Et les deux marques entendent bien continuer sur cette lancée avec leurs nouvelles générations respectives. Après un début de carrière sous le signe des motorisations haut de gamme, des transmissions intégrales et des boîtes automatiques, ces deux SUV se sont ensuite présentés en versions d’accès taillées tant pour le fleet que pour permettre aux clients particuliers de ne pas (trop) devoir casseur leurs tirelires. Confrontons donc le Q5 35 TDI au XC60 D3. Ce qui, dans un langage plus familier, signifie les versions équipées d’un bloc 2.0l turbo diesel de 150 ch, avec des roues avant motrices et une boîte manuelle à 6 rapports.
Finition, équipement : avantage Volvo
En bon élève Volvo, le XC60 présente une dotation sécuritaire de série très généreuse. En plus d’aides électroniques spécifiques aux noms difficiles à comprendre (Oncoming Lane Mitigation, Run-Off Mitigation, etc.) on retrouve un freinage automatique d’urgence, une correction active de la trajectoire mais aussi une reconnaissance des panneaux de limitation. S’il peut prétendre à tous ces équipements en option, le Q5 de base se contente quasiment d’un freinage automatique d’urgence. Notons que le Volvo XC60 dispose également d’un airbag de genoux dont ne s’équipe pas l’Audi Q5. En pénétrant à bord, on découvre la grande tablette Sensus de 9’’, en position verticale, que Volvo offre en série sur le XC60. Un module inspiré de l’univers des smartphones qui se montre assez séduisant et agréable d’usage. À nouveau, le Q5 aussi pourra vous en mettre plein les yeux avec un grand écran en option. Mais le MMI « de base » se contente d’un plus petit écran. En revanche, son ergonomie reste excellente grâce aux touches de raccourci situées autour de la molette centrale. Côté finition, Audi et Volvo jouent au coude à coude mais dans des registres différents. L’Audi présente un habitacle plus « froid » tandis que la Volvo opte pour un style globalement plus chaleureux.
Confort : avantage Audi
S’il est possible de commander des amortissements adaptatifs particulièrement prévenants tant sur le Q5 que le XC60, nos modèles d’essais se contentaient de ressorts métalliques classiques. Que donnent-ils dès lors dans cette configuration « de base » ? L’Audi Q5 prend un léger avantage : son amortissement passif offre un excellent filtrage. Un peu meilleur que celui du Volvo XC60 dont le calibrage de l’amortissement de base se montre sensiblement plus ferme (sans être inconfortable !). Le point « confort » va en outre à l’Audi Q5 grâce à son excellente insonorisation. Le silence règne toujours à bord du SUV allemand alors que le XC60 laisse filtrer quelques bruits aérodynamiques et de roulement à bord aux vitesses autoroutières. Dans les deux cas, l’espace habitable à bord est appréciable. Mais les passagers arrière seront mieux installés sur les excellents sièges de Volvo. Côté coffre, en revanche, l’avantage va au Q5. Surtout si l’on opte pour sa banquette arrière coulissante, indisponible chez Volvo. Le volume de coffre du Q5 oscille alors entre 550 et 610 l contre 505 l pour le XC60.
Moteur : avantage Audi
En optant pour la motorisation diesel d’accès avec la boîte manuelle à 6 rapports, il ne faudra pas s’attendre à jouir de performances explosives au volant de ces « lourds » SUV. Surtout en raison de la démultiplication longuette des rapports de ces boîtes manuelles. Du côté des leviers, on ne trouvera jamais son bonheur : la commande de boîte manuelle du Q5 impose de longs débattements, mais reste toujours parfaitement guidée. À l’inverse, celle du XC60 présente des débattements courts… mais le guidage n’est pas toujours optimal, surtout entre les 3ème, 4ème et 5ème rapports.
Plus globalement, les prestations offertes par ces SUV « de base » restent suffisantes pour un usage normal, dans le flot du trafic. Leur moteur 2.0l turbo diesel travaille, en outre, toujours de manière discrète et souple. Avec un petit avantage pour le bloc allemand, bien qu’il présente un couple sur papier légèrement inférieur (320 contre 350 Nm), dans les basses rotations.
Comportement routier : égalité
Dans des configurations plus musclées et sportives, ces deux SUV peuvent se montrer grisants à cravacher. En revanche, en exécution de base, ils ne brillent pas particulièrement par leur agilité. Ils restent tous les deux globalement assez efficaces à défaut d’être tranchants. Dans les deux cas, les mouvements de caisse s’avèrent assez marqués en conduite dynamique tandis que les directions très démultipliées gomment les sensations. Egalité.
Budget : avantage Volvo
Sur le plan fiscal, l’Audi Q5 35 TDI se montre légèrement avantagé dans le Nord du pays grâce à ses émissions de CO2/km oscillant entre 117 et 217 g contre 131 à 136 g pour le Volvo XC60 en fonction des équipements retenus. Mais les montants exigés restent de toute façon assez comparables. En Wallonie et à Bruxelles, ces 2.0l de 150 ch imposeront exactement le même régime fiscal. Le point « budget » va tout de même au XC60 D3 grâce à son équipement de série sensiblement plus généreux, malgré un prix catalogue à peine supérieur : 42.400€ contre 41.490€ pour le Q5 35 TDI. En outre, le prix des packs et des options sont généralement bien plus élevés chez Audi que chez Volvo. Dans les deux cas, malgré les plus de 40.000€ déboursés, il faudra en effet encore s’alléger de quelques milliers d’euros supplémentaires pour disposer d’un modèle « correctement » équipé.
Conclusion : égalité
Pas de chance : notre confrontation devait vous aider à trancher entre ces deux SUV avant d’en signer le bon de commande... et les voici à égalité au décompte des points ! Pas de panique : retenez que le Q5 se montre plus confortable et plus pratique à l’usage. Mais que, sans (trop) démériter sur ces deux plans, le XC60 vous offrira davantage d’équipements pour un budget équivalent. À vous de choisir en fonction de ce que vous préférez !