Les choses évoluent rapidement chez les marques automobiles. Fin 2011, l'Audi Q3 est le dernier ajout à la gamme SUV d’Audi qui ne comptait alors que les Q5 et Q7. En 2018, le Q3 est le plus vieux SUV de la gamme, les Q5 et Q7 ont été renouvelés et les Q2 et Q8 ont rejoint les rangs. Il était donc grand temps de faire une mise à jour complète.

Qu'est-ce qui a changé ?

Tout, jusqu'aux fondations. Le Q3 précédent reposait sur une plateforme issue de la cinquième génération de la Golf. Ce nouveau SUV repose sur la célèbre plateforme MQB du groupe Volkswagen. Le nouveau Q3 mesure 4,49 mètres de long, 1,85 mètre de large et 1,59 mètre de haut. Cela le situe au-dessus du BMW X1 et du Mercedes GLA sortant, et il est aussi long que la Volkswagen Tiguan. L'empattement est plus long de 77 millimètres, ce qui est une bonne nouvelle pour l'espace disponible à l'intérieur.

Ce nouveau Q3 tourne également une page en termes de design. Son prédécesseur était resté inchangé à l'exception d'un lifting en 2015 et paraissait assez banal à la fin de sa carrière. Rien de tout cela avec le nouveau modèle : il combine des lignes tendues, notamment au niveau de la ceinture de caisse arrière, avec des formes plus lisses. De profil, il ne cache pas ses liens familiaux avec le groupe Volkswagen. A l'avant, la calandre octogonale "Singleframe" domine le design, flanquée de phares LED (standard) ou de phares LED matriciels (option). Un résultat plus mince et plus musclé, tout comme la nouvelle Audi A1 mais qui, selon nous, semble un peu trop chargé de l'avant.

Plus d'espace intérieur ?

C'est vrai. Surtout à l'arrière, il y a beaucoup plus d'espace qu'avant. De plus, la banquette arrière peut être coulissée sur 15 centimètres de série. Le dossier est réglable en sept positions et se rabat selon un rapport 40/20/40. Le coffre libère ainsi au moins 530 litres qui peuvent être portés à 1.525 litres en rabattant la banquette arrière. Avec ces chiffres, il se place bien face la concurrence.

Le tableau de bord et l'aménagement intérieur utilisent les mêmes lignes vives et les mêmes arches que le design extérieur. Il en résulte des éléments amusants qui ajoutent de la couleur à l'intérieur, comme les inserts en alcantara optionnels. L'écran tactile multimédia de 10,1 pouces que nous connaissons des Audi plus grandes, est ici en position centrale. Pas de deuxième écran pour contrôler votre climatisation dans ce Q3, mais des molettes et boutons classiques que vous pouvez trouver facilement. Et en fait, nous pensons que c'est mieux. Bon à savoir : l’instrumentation est toujours numérique et en option, vous pouvez choisir le "cockpit virtuel" personnalisable de 12,3 pouces.

Quid de la palette moteur ?

On y trouve pour l'instant trois moteurs à essence et un diesel. Dans la nouvelle nomenclature, ils sont appelés 35, 40 et 45 TFSI côté essence et 35 TDI côté diesel. Le 35 TFSI s'appelait auparavant 1.5 TFSI : c’est un quatre cylindres de 150 ch avec désactivation des cylindres, le 40 TFSI et le 45 TFSI sont tous deux des 2.0 TFSI de respectivement 190 et 230 ch. Le 35 TDI est un 2.0 TDI de 150 ch. Plus tard, un autre diesel de 190 ch suivra.

Toutes les motorisations sont équipées de série de la boîte de vitesses à double embrayage S Tronic d'Audi à sept rapports. Seule la 35 TDI en version quatre roues motrices est couplée à une boîte manuelle à six rapports. Pour les 35 TFSI, la possibilité d'une boîte manuelle suivra plus tard cette année. Les quatre roues motrices Quattro sont de série sur tous les modèles, sauf le modèle 35 TFSI. Le 35 TDI vous permet de choisir entre une transmission traction avant ou quatre roues motrices.

Comment roule cet Audi Q3 ?

Nous avons conduit la version qu'Audi s'attend à vendre le plus chez nous, la 35 TFSI. Son 1.5 l de 150 ch et 250 Nm n’en fait pas un athlète (0-100 km/h en 9,2 secondes et 207 km/h en pointe), mais tout comme avec la Volkswagen Golf, on relève un moteur méritant. Il réagit doucement et tranquillement, grimpant volontiers dans les tours et n'a jamais semblé à cours de jus sur notre route d'essai montagneuse, dans le nord de l'Italie. La boîte S tronic a besoin occasionnellement d'une seconde de temps de réflexion, mais dans des situations calmes et dans un trafic normal, elle fait parfaitement son travail.

Notre version d'entrée de gamme reposait sur la suspension passive offerte de série par Audi. Il y a aussi une suspension sport rabaissée et plus rigide, ainsi qu’une version adaptative. Mais dans sa version standard, le Q3 offre un bon compromis entre dynamisme et confort. Comme d'autres Audi, il ne « communique » pas beaucoup, mais la tenue de route est imperturbable, équilibrée et contrôlée.

Et les gadgets ?

Les aides à la conduite sont à la hauteur de la concurrence : le Q3 dispose d'une large gamme, allant d'un régulateur de vitesse adaptatif avec assistance dans les embouteillages, à une caméra 360 degrés et un avertisseur de passage à niveau derrière la voiture. Un dispositif d'aide au freinage d'urgence et un dispositif d’alerte au franchissement de voie sont de série.

Il en va de même pour la connectivité : navigation et multimédia avec connexions Apple CarPlay et Android Auto, commande vocale, hotspot Wi-Fi, chargeur par induction et une installation Bang & Olufsen pour les mélomanes.

L’addition

L'importateur belge n'a pas encore pu confirmer les prix. Mais le prix de départ fluctuera autour des 32.500 euros pour le 1.5 TFSI. Si vous voulez la transmission automatique S tronic, vous devrez payer 2.100 euros. Le Q3 est ainsi légèrement meilleur marché qu’'une BMW X1 similaire (sDrive 18i avec Steptronic : 33.555 euros).

Conclusion

Le nouvel Audi Q3 a tout pour faire oublier son prédécesseur. Non pas parce que ce dernier était décevant : plus d'un million de clients ne peuvent se tromper. Mais son successeur est plus grand, plus frais et plus qualitatif, et a tout pour redevenir un succès commercial. En ce compris un moteur d’entrée de gamme sympathique.