Bardé d’équipements électroniques en tous genres lors de son lancement en 2015, le deuxième Audi Q7 du nom n’avait bien sûr pas à rougir de sa dotation générale à l’aube de cette nouvelle décennie. Pourtant, avec l’arrivée des nouveaux Q2, Q3, Q5 et surtout Q8 dans le catalogue Audi entre temps, le Q7 commençait à accuser le poids des ans. Sans oublier que, du côté de la concurrence, on ne s’est pas gêné non plus pour sortir la grosse artillerie (dans tous les sens du terme !) dans l’univers des SUV. Bref, le Q7 repasse sur le métier et arrivera entièrement modernisé dans les concessions d’ici la mi-septembre. En attendant, c’est du côté des côtes irlandaises qu’on est parti découvrir ce mastodonte millésime 2019.
Octogonale
Ce restylage est bien sûr l’occasion pour le Q7 de s’offrir, à son tour, la calandre Singleframe octogonale qui est devenue caractéristique des autres SUV du catalogue Audi. On note aussi l’apparition de prises d’air latérales plus expressives et des phares intégrant une nouvelle signature lumineuse. Sur les flancs, de nouveaux bas de caisse permettent au Q7 de mieux assumer sa posture de SUV en soulignant davantage sa garde au sol généreuse. L’arrière aussi évolue sensiblement. Les phares s’affinent et sont, à leur tour, reliés par une grande barre chromée.
Triplette d’écrans
L’évolution est encore plus palpable quand on se glisse à bord. C’est dingue comme une planche de bord peut prendre un coup de vieux de nos jours ! Le Q7 abandonne donc la tablette posée sur le sommet de sa planche de bord (devenue « old school » en seulement 4 ans !), pour s’offrir le double écran superposé à retour haptique aperçu notamment sur le récent Q8. Double écran qui se complète, bien sûr, par un troisième écran remplaçant les traditionnels compteurs. Le fameux Virtual Cockpit d’Audi que l’on ne présente plus.
Avant facelift :
Après facelift :
V6, uniquement
Le Q7 profite bien sûr aussi de cette remise à niveau pour revoir son catalogue de motorisations. Lors du lancement, en septembre, deux mécaniques diesel seront proposées : 45 TDI tiptronic quattro et 50 TDI tiptronic quattro. Dans les deux cas, on retrouve un V6 3.0 TDI développant respectivement 233 et 286 ch ainsi qu’une transmission intégrale et une boîte automatique à 8 rapports. Dans la foulée du lancement, une version V6 à essence suivra (55 TFSI de 340 ch) ainsi qu’une variante hybride rechargeable. Mais cette fois mariée à un V6 essence et non plus un V6 TDI comme c’était le cas avant ce face-lift. Notons, enfin, que ce nouveau Q7 sera en outre déjà aussi proposé en variante sportive SQ7 (toujours en TDI) dès septembre pour les plus pressés…
Microhybridation
Le Q7 2019 s’offre bien sûr les services de la microhybridation 48 volts d’Audi dans les pièces centrales sont constituées par un alterno-démarreur à courroie et une petite batterie lithium-ion au sein de laquelle l’énergie récupérée lors des freinages est stockée. Il faudra néanmoins être encore un peu patient pour connaître son homologation CO2 puisque la procédure officielle est attendue pour la deuxième semaine du mois d’août. Dans la pratique, le V6 diesel du Q7 50 TDI ne mérite que des éloges grâce à sa souplesse, sa discrétion et sa force tranquille. La seule petite ombre au tableau viendra plutôt du calibrage de la boîte automatique à 8 rapports tiptronic. Comme sur les récentes A6/A7/A8 etc., elle impose un petit temps de latence avant de lâcher la bride aux chevaux lors des reprises. Ce qui peut s’avérer un peu agaçant.
Prêt à tout !
Testé sur des routes très étroites, sous la pluie et en roulant du « mauvais côté » dans une zone où les moutons traversent sans regarder, on avoue ne pas avoir poussé ce nouveau Q7 dans ses derniers retranchements. Mais suffisamment pour remarquer que ce pachyderme n’a toujours rien d’un « veau » et qu’il se permet même d’avaler les courbes avec une surprenante agilité à l’occasion. Il faut dire qu’Audi a encore retravaillé les liaisons au sol du Q7. Et qu’il peut dorénavant compter tant sur des roues arrière directrices que sur un système de stabilisation active du roulis. Ce beau bulletin dynamique ne se fait toutefois pas au détriment du confort de marche. Avec sa suspension pneumatique adaptative optionnelle, le Q7 peut se montrer filtrant ou plus figé en fonction de l’occasion. Mais aussi faire varier son assiette pour, en cas de besoin, partir en-dehors des sentiers battus. Bref : le Q7 est à l’aise dans (quasiment) tous les cas de figure…
Loft XXL
Face-lift ou pas, le Q7 reste toujours aussi habitable et polyvalent. Surtout avec la banquette arrière « plus » proposée en option. Elle permet d’ajuster individuellement chacun des trois sièges (assise et dossier). En outre, l’option 7 places est également toujours disponible avec deux sièges escamotables à commande électrique. L’espace habitable y est forcément plus restreint. Mais pour des enfants/ados ou en cas de dépannage, ces strapontins sont tout à fait utilisables.
En 5 places, le coffre oscille entre 865 et 2.050 avec les dossiers rabattus. Suffisant, donc !
À la pointe de la technologie
Un mot, encore, de l’équipement technologique de ce nouveau Q7. Impossible de tout détailler ici. Mais sachez que le Q7 dispose d’une trentaine de capteurs en tous genres et qu’il pourra, en fonction de la taille de votre portefeuille, se transformer en véritable objet connecté roulant et quasiment autonome (dans les embouteillages du moins). Juste pour l’anecdote, soulignons par exemple que le nouveau Q7 peut dorénavant communiquer avec les infrastructures de certaines villes modernes. Ce qui offre la possibilité au conducteur d’ajuster sa vitesse pour bénéficier de la prochaine phase de feux verts grâce à l’Audi virtual cockpit qui recommande en temps réel (comme un copilote en rallye de régularité !) la vitesse à adopter. Le système indique également le délai d’attente avant la prochaine phase verte si l’on est néanmoins contraint de s’arrêter à un feu rouge.
Combien ?
La liste de prix complète de ce nouveau Q7 n’est pas encore connue. On connait néanmoins déjà les prix de base des 45 et 50 TDI tiptronic quattro. Ils sont disponibles respectivement à partir de 64.200 € et 66.900 €. Mais, bien sûr, il faudra compter encore un sérieux budget supplémentaire pour les options…