Le blason sportif GSI, qui a connu ses heures de gloire dans les années 80’, est donc de retour chez Opel. Mais comme, entre temps, l’étiquette OPC est venue signer les modèles les plus radicaux du catalogue de la marque au blitz, ces trois lettres désignent maintenant les modèles typés « Grand Tourisme ». Sportif, mais pas de trop donc ! Une solution intermédiaire intéressante ?

Quatre cylindres 2.0l

Sous le capot de cette Insignia GSI, on retrouve des mécaniques ne comptant « que » quatre cylindres et affichant 2.0l de cylindrée. Cela dit, profitant d’une conception nettement plus légère (-160 kg), l’Insignia GSI 2.0l turbo essence de 260 ch dévoilée dans un premier temps par Opel est tout de même capable de couvrir la célèbre piste allemande du Nürburgring plus rapidement que sa devancière siglée OPC... pourtant catapultée par un V6 2.8l turbo ! Après notre première prise en main du modèle à essence, optons cette fois pour la mécanique sirotant du gazole. Alimentée en air frais grâce à deux turbocompresseurs, ce bloc 2.0l CDTI développe quant à lui 210 ch.

Beauté classique

Une fois son costume GSI enfilé, la deuxième Insignia du nom paraît encore plus séduisante que sa version « civile ». Une beauté classique dont le look n’est qu’assez subtilement relevé par les généreuses prises d’air chromées à l’avant et l’apparition d’un discret aileron sur le hayon, à l’arrière. Pour les amateurs, Opel propose de troquer les jantes de 18 pouces offertes en série contre des jantes de 20 pouces plus seyantes, comme sur notre modèle d’essai moyennant 1.000€ supplémentaires.

Le meilleur des deux mondes !

En se glissant à bord, on tombe sous le charme des sièges offerts par Opel sur cette version GSI. S’ils présentent indéniablement un look sportif et qu’ils assurent un excellent maintien latéral, ils se montrent également très confortables. Mieux : ils intègrent de nombreux réglages électriques, une fonction de massage et peuvent être tant chauffés que réfrigérés ! Le reste de l’habitacle présente une finition globalement sans défaut mais se contente d'une présentation assez classique. Pour les amateurs du genre, signalons tout de même que l’Insignia pourra bientôt s’offrir un système d’infodivertissement plus moderne que celui proposé depuis son lancement.

À la carte

En série, l’Insignia GSI hérite de l’amortissement piloté variable en continu Flexride d'Opel. S’il le souhaite, le conducteur peut laisser la voiture évoluer en mode « normal » s’il n’enfonce aucun interrupteur. Ou bien l’inciter soit à soigner son confort de marche en pressant sur le bouton « Tour », soit à durcir son toucher de route en pressant la touche « Sport ». Contrairement à certains modèles concurrents ne laissant pas toujours bien percevoir la différence d'amortissement quand on bascule d’un mode à l’autre, l’Opel Insignia GSI présente des typages assez différents. Parvenant à contrebalancer assez efficacement les grandes jantes de 20 pouces de notre modèle d'essai, mais également l’assiette abaissée de 10 mm affichée par la version GSI, le mode « Tour » s’apprécie pour un usage quotidien.

Force tranquille

Développant 480 Nm de couple dès 1.500 tr/min, le 2.0l bi-turbo diesel proposé par Opel assure des performances largement suffisantes pour se glisser dans le flot de la circulation, on s’en doute ! À l’usage, on apprécie également sa relative discrétion dans l’habitacle. Quand on décide de le titiller, le moteur n’a rien de ridicule face au chrono avec un 0 à 100 km/h couvert en 7,9 s. Cela dit, force est de constater que sa poussée linéaire lisse un peu les sensations. Pour les amateurs d’expéditions vers les autobahns, notons que la vitesse maximale est annoncée à 233 km/h. Autre information appréciable:  pour ralentir les ardeurs de la GSI, Opel a opté pour des freins Brembo plutôt efficaces.

Vectorisation de couple ?

Pour transmettre sa fougue au sol, l’Opel Insignia GSI s’offre en série une transmission intégrale permanente d’origine GKN qui autorise une répartition vectorielle de couple entre les roues postérieures. Comme une certaine… Focus RS, rien que ça ! Cela dit, le typage retenu par Opel ne rend pas l’Insignia GSI aussi apte à enrouler les courbes en « drift » que la sportive Ford nettement plus radicale. Cette transmission assure par contre une excellente motricité à la grande berline GT tout en lui autorisant des vitesses de passage dans les courbes plutôt élevées.

Dans le même temps, on pointera l’efficacité de la boîte automatique à 8 rapports offerte en série. Certes, elle ne « claque » pas les rapports et sa gestion « tricote » parfois un peu en conduite soutenue. Mais elle se montre confortable en conduite coulée et globalement assez réactive quand on augmente le rythme.

Prix ?

Opel réclame 44.100€ au minimum pour repartir au volant de l’Opel Insignia GSI 2.0 CDTI. Pour ce prix, on l’a dit, on jouit de sa transmission intégrale, de sa boîte automatique ainsi que des freins signés Brembo et tous les équipements caractéristiques de la version GSI (dont les excellents sièges AGR!). On pourra alors éventuellement rajouter les 1.000€ réclamés pour les jantes de 20 pouces ainsi que les 1.299€ du « Connect Pack » comprenant notamment l’efficace système d’éclairage matriciel LED mais également une peinture métallisée (635€) et quelques options individuelles tout en restant sous la barre des 50.000€. À l’usage, notons enfin qu’il est possible de conserver l’appétit du 2.0l diesel sous la barre des 9l/100km. Ce qui autorise un rayon d’action d’environ 650 km compte tenu des 62l embarqués dans le réservoir.

Conclusion

L’Opel Insignia GSI 2.0 CDTI est parfaitement armée pour séduire tant au quotidien, grâce à son confort de marche et son insonorisation soignée, que quand l’occasion de pousser une « petite pointe » se présente avec son comportement dynamique d'une grande efficacité. En outre, elle présente un espace habitable particulièrement accueillant pour loger toute une petite famille (ainsi qu'un grand coffre). Et son rapport prix/équipement reste alléchant si on le compare à celui d’autres berlines allemandes dont les tarifs n’hésitent pas à s’envoler !