Qui n'est pas encore convaincu de la popularité des SUV ? Sans ces nouvelles stars, Seat n'aurait tout simplement pas réalisé son meilleur trimestre de toute son histoire. Il n'y a pas si longtemps, la vérité était toute autre : le bénéfice n’est seulement revenu pour la première fois qu’en 2015, après sept années de vaches maigres.

Quelle est la cause de ce retour aux bénéfices et à ce record de ventes ? Une gamme fortement renouvelée qui a débuté avec la Leon soutenue par l'Ateca, et puis maintenant avec l'Ibiza et son SUV, l’Arona. Mais cette « Success-story » ne s’arrêtera pas là : il y aura bientôt un autre SUV, le Tarraco.

L’Arona, c’est quoi comme SUV?

Il s’agit d’un crossover basé sur l'Ibiza avec laquelle il partage la même plate-forme MQB A0, mais ses dimensions sont légèrement différentes : 4,14 m de long, 1,78 m de large et 1,55 m de haut. Soit 8 cm plus longue et 11 cm plus haute que l'Ibiza. Au sein du groupe Volkswagen, ce SUV se place en bas de l'échelle, à côté du futur crossover Polo qui s'appellera probablement T-Cross et qui utilisera la même plateforme. A noter que le T-Roc est 9 cm plus long que l’Arona, tandis que l'Ateca le dépasse de 22 cm et le Skoda Karoq de 24 cm.

Qu'est-ce que ça donne ?

Un crossover pas vraiment insolite, mais personne ne s'y attendait vraiment. L'Arona est immédiatement reconnaissable comme Seat, mais elle est 15 mm plus haute sur pattes. Des vitres et un toit plus élevés offrent plus d'espace habitable, un panneau de custode plus épais avec en option une couleur contrastante se marient pour un peu de gaieté. Pas “d’emoción” donc, mais de l'austérité teutonne. Par rapport à l'Ibiza, son plus gros atout est son coffre de 400 litres (355 litres dans l'Ibiza), mais dont la modularité se limite à une banquette arrière rabattable. Heureusement, ainsi configuré, le coffre dispose d’un plancher de chargement plat.

Quid de la vie à bord ?

Encore une fois, tout est très sobre. Le tableau de bord provient de l'Ibiza, ce qui signifie que vous pouvez l’habiller avec une couleur contrastée sur toute la largeur de la planche de bord, passant par la console centrale pour mourir dans les portes, le tout s'intégrant parfaitement. Les matériaux employés sont les mêmes que l'Ibiza, à savoir, des plastiques durs, mais de qualité décente. L’habitabilité est convenable avec de la place pour les jambes et une hauteur au toit suffisante pour quatre passagers.

Qu’y a-t-il sous le capot ?

Seat vous donne le choix entre deux moteurs TSI turbocompressés et un moteur diesel TDI. Les TSI se présentent  sous la forme d’un trois cylindres de 1 litre de 95 ch (transmission manuelle à cinq vitesses), et 115 ch (couplé à une boîte de vitesses manuelle à six rapports ou boîte de vitesses DSG à double embrayage et sept rapports). Il existe aussi une version suréquipée propulsée par un 1.5 TSI de 150 ch avec boîte manuelle à six vitesses. Quant au moteur diesel, il s’agit du 1.6 TDI, également disponible en 95 ch (avec boîte manuelle à cinq vitesses ou DSG7) et 115 ch (boîte manuelle à six vitesses).

Comment ça roule ?

Notre essai a été réalisé avec le trois cylindres 1.0 TSI de 115 ch, avec la boîte manuelle à six rapports. Comme dans la Seat Ibiza, ce trois cylindres s’est révélé être aussi énergique et enthousiaste. De plus, il offre des prestations intéressantes (0-100 km/h en 9,8 secondes et une vitesse maximale de 182 km/h). Ses 200 Nm de couple lui permettent de se lancer dans le trafic avec beaucoup d’aisance. Le trois cylindres reste relativement discret, sans pour autant atteindre le silence du plus grand et plus cher Skoda Karoq. La conduite de l’Arona est saine et très stable, avec un châssis bien équilibré. Il lui manque juste un punch supplémentaire pour un peu plus d’adrénaline.

Comment se conduit-elle ?

Pour une voiture de ce type, son niveau est excellent. La suspension et les amortisseurs ont été étudiés d’une manière plus dynamique que chez ses concurrents français comme le Citroën C3 Aircross ou le Peugeot 2008 et ce, même si l'Arona répond parfois sèchement aux inégalités. Mais elle ne perd pas le confort de vue. Les bruits de vent et de roulement pourraient cependant être mieux filtrés.

Que propose l'Arona au niveau de la connectivité ?

De série, l’Arona offre un écran d'infodivertissement de 6,5 pouces ou en option, un écran tactile de 8 pouces. Les fonctionnalités les plus importantes, telles que MirrorLink, Apple CarPlay et Android Auto sont présentes. La recharge du smartphone par induction est également possible. Sur la liste des options, il y a la radio digitale et un système audio Beats.

Et au niveau sécurité ?

SEAT fournit un avertisseur de collision avec assistance de freinage d'urgence, un régulateur de vitesse adaptatif, un avertissement de fatigue, des essuie-glaces et phares automatiques, ainsi qu’une caméra de recul. Une aide à la sortie de parking, un avertisseur d'angle mort et une aide au stationnement figurent également sur la liste.

Combien coûte l'Arona ?

Les prix débutent à 16.090 € (Reference). Certes, c’est un prix de base attractif, mais le choix se limite au 1.0 TSI 95 ch ou au 1.6 TDI 95 ch, tous deux avec la boîte de vitesses manuelle, dans la version de base la plus nue. La version Style (19.180 €) est un meilleur choix, car "notre" TSI 115 ch (20.040 €) apparaît ainsi que la boîte de vitesses DSG, qui est évidemment plus attractive. Seat propose une liste d'options assez limitée et à prix doux (avertisseur d’angle mort et de sécurité pour 350 €, navigation avec intégration du smartphone pour 825 €, aide au stationnement avec caméra de recul pour 750 €).

Au niveau de la consommation, Seat annonce une moyenne de 4,9 l/100 km et des émissions de CO2 de 113 g/km. Après une semaine d'essai, nous avons mesuré une moyenne de 6,8 l/100 km, ce qui répond à la moyenne des petits trois pattes.

Qu’en conclure ?

L'Arona est en somme une manœuvre stratégique pour gagner encore plus de clients friands de SUV. Un enchaînement logique après l'Ateca qui porte ses fruits : Seat a établi des records de vente. De plus, l’Arona est un crossover bien né, mais qui manque un peu « d’hispanisme ». Il est vrai qu’avec ses prix bien inférieurs à ceux d’une Volkswagen, bien peu de clients feront la fine bouche...