En production depuis 2018, la Tesla Model 3 a été commercialisée dès 2019 en Belgique. La marque ayant pour habitude de modifier ses modèles en permanence, voilà que la Model 3 profite de toute une série d'innovations pour cette année modèle 2021. De quoi pleinement justifier un nouvel essai !
On ne peut pas parler d'un véritable facelift, mais quelques détails de style ont été modifiés pour moderniser le modèle. Par exemple, tous les éléments en chrome sont désormais traités en noir mat, ce qui donne un air un brin plus menaçant. Toute la gamme de jantes a également été revue. Enfin, on relève des phares plus sophistiqués : s’ils affichent toujours le même look, ils profitent d’une nouvelle technologie... Ou du moins, si vous savez faire preuve d’un peu de patience !
Matrix ! Enfin, presque...
La Tesla Model 3 dispose désormais de phares LED matriciels au lieu de blocs LED classiques. Le faisceau peut s’allumer et s’éteindre de manière segmentée et très précise, de sorte que l'on peut conduire avec les grands phares allumés sans pour autant éblouir le trafic venant en sens inverse. Voilà pour la théorie !
Notez qu’en pratique, et plutôt que de masquer une partie du faisceau, les grands phares s'éteignent automatiquement lorsqu'ils croisent une autre voiture. En effet, si le matériel équipe déjà les voitures, Tesla est en train de peaufiner le logiciel. Dès que celui-ci sera prêt, il sera uploadé sur la voiture, après quoi les conducteurs pourront bénéficier de phares matriciels !
Octovalve
La Model 3 a donc rattrapé la concurrence premium en termes de technologie : son insonorisation a été peaufinée, notamment par l'utilisation de double vitrage dans les portes avant. De même, l’ouverture du coffre est désormais motorisée, ce qui évite de devoir le fermer à la main. Notez que lorsque celui-ci se ferme, il émet un son plus « qualitatif » qu’auparavant.
Enfin, la console centrale a été redessinée. Les porte-gobelets et les compartiments de rangement ont été réorganisés et la finition noire brillante sensible aux rayures est aujourd’hui noire mate. Bref, vous l’aurez compris, l'habitacle paraît bien mieux fini, même si Tesla est encore loin d'atteindre le niveau des constructeurs premium traditionnels.
L'innovation la plus importante est certainement l' « Octovalve ». Le système de climatisation classique a été remplacé par une pompe à chaleur reliée au chauffage intérieur, aux circuits de refroidissement de la batterie et au(x) moteur(s) électrique(s). Lorsque la température extérieure est basse, l'Octovalve peut capter la chaleur résiduelle des pièces mécaniques. Cela devrait permettre de baisser la consommation et donc, d'augmenter l'autonomie, notamment lorsqu’il fait froid !
Performance
Tesla nous a laissé une Model 3 Performance à l’essai pendant une semaine. Nous n'allons pas trop entrer dans les détails de sa tenue de route : nous vous renvoyons à ce sujet au modèle que nous avons essayé en juin 2019. Entre-temps, Tesla a relevé la puissance et ajouté un "Track Mode" qui permet de régler avec précision la répartition du couple entre les essieux avant et arrière, ainsi que les interventions du contrôle de stabilité. Dans sa version Performance, la Tesla Model 3 est dotée de quatre roues motrices grâce à un moteur électrique par essieu. Notez que le mode Track vous permet d'en faire une propulsion ou une traction.
Le comportement d'une Model 3 Performance se caractérise par une adhérence incroyable, des accélérations et des reprises époustouflantes, une tenue de route équilibrée et... des freins qui capitulent très vite lorsque vous haussez le ton !
Les jantes de 21 pouces ainsi que les suspensions adaptées pour cette version Performance, nous faisaient craindre le pire en matière de confort. Sachez qu’il n’en est rien : le filtrage est excellent, sauf sur routes franchement défoncées. Quant au double vitrage, il permet une bien meilleure isolation des bruits aérodynamiques et de roulement.
L'influence de la pompe à chaleur sur l'autonomie est assez difficile à évaluer : en effet, lors de notre semaine d'essai, nous avons connu de gros écarts de températures. Notre bilan de consommation s’est finalement stabilisé sur une moyenne de 20 kWh/100 km, en tirant régulièrement parti de la puissance. Voilà une valeur très honnête pour une voiture aux pneus larges et essayée dans des conditions hivernales. En théorie, cela devrait permettre une autonomie de 380 km en hiver, sans pour autant conduire avec un œuf sous le pied. En été, comptez 70 à 80 kilomètres supplémentaires.