C'est un fait connu : les concepts sont les laboratoires de la voiture de demain. Qu'ils présentent des technologies innovantes, un dessin attirant ou un système de propulsion révolutionnaire, peu sont vraiment proches de la réalité. En 2008 pourtant, BMW bouleversait vraiment tous les codes avec son concept GINA light Visionary. Un engin révolutionnaire capable, même, de changer de forme !

Toile tendue

Plutôt que d'utiliser de la fibre de carbone ou de l'aluminium, BMW a piqué une idée aux avions d'avant-guerre : habiller son véhicule… d’une toile tendue ! La GINA est dès lors composée d'une structure en aluminium sur laquelle vient se poser un simple textile. À l'époque, Munich évoquait une envie de bouleverser les codes tout en utilisant des matériaux renouvelables.

Aucune ligne inutile

Grâce à cette technologie révolutionnaire, le designer Chris Bangle a pu s'en donner à cœur joie. Il a voulu rendre invisibles toutes les fonctions qui ne sont pas utilisées. Un mécanisme mobile sous la toile permettait ainsi de réduire les lignes de portes ou de capot. La GINA devient dès lors un engin « transformable » en fonction des besoins.

Sentiment organique

Qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, le concept GINA change également de personnalité. Les feux arrière sont complètement cachés et projettent leur lumière à travers le textile tandis que les projecteurs avant sont dissimulés derrière des « paupières » quand ils ne sont pas utilisés. Les portes s'ouvrent, quant à elles, vers le haut comme les ailes d'un signe en plissant le textile qui les recouvre. Besoin de voir le moteur ? Ce dernier se dévoile, dès lors, par l'intermédiaire d'une fente s'élargissant au milieu du pseudo-capot. Bref, ce concept bouge, change de peau, se mue, ce qui lui donne un aspect organique, presque vivant. Pourtant, en plus de 10 ans, aucun modèle de la marque à l'hélice héritant de cette technologie n'a vu le jour. On l’aurait remarqué, assurément !