Face aux Dacia Duster, Hyundai Kona et autres Jeep Renegade, il était surprenant de ne pas trouver Toyota sur le créneau très porteur des SUV urbains. La nouvelle Yaris Cross vient combler cette absence avec un véhicule qui affiche des dimensions plus menues que le très populaire C-HR : une longueur de 4,18 m pour une hauteur de 1,56 m. Pour ce qui est du design, la ressemblance avec le nouvelle Yaris (dont cette déclinaison Cross est dérivée) n’est pas flagrante, le SUV ayant préféré un museau imposant et des lignes plus viriles. Sa garde au sol a quant à elle été surélevée par rapport à la Yaris classique.
Traction intégrale ou pas
Dans ce segment, rares sont les modèles qui proposent quatre roues motrices et, de surcroît, une motorisation hybride. Ce serait oublier qu’on est chez Toyota et que l’une comme l’autre de ces technologies sont on ne peut plus maîtrisées ! Cette version Cross repose sur la plateforme TNGA-B (tout comme la Yaris de dernière génération) et elle a bien entendu fait l’objet d’aménagements qui lui sont propres.
Pour ce qui est de la mécanique, le modèle a reçu une motorisation hybride identique à celle de sa petite sœur. Celle-ci consiste en un bloc trois cylindres essence de 116 ch combiné à un bloc électrique de 59 kW. La version à quatre roues motrices AWD-i reçoit en plus un petit bloc de 3,9 kW placé sur l’essieu arrière. Celui-ci s’enclenche en cas de perte d’adhérence du train avant ou si l’on sélectionne le mode de conduite ad hoc. Le tout est emmené par la boîte e-CVT (de type "transmission à variation continue") chère à Toyota et que l’on ne présente plus.
Un habitacle fonctionnel
Certes, Toyota n’est pas réputé pour la chaleur dégagée par ses habitacles. Sans surprise, la Yaris Cross hérite d’un mobilier certes fonctionnel mais relativement triste, dominé par le noir. Qu’à cela ne tienne, le tout est néanmoins lisible, ergonomique et bien agencé, chaque commodo tombant naturellement sous la main. La planche de bord est pour sa part dominée par un grand écran tactile qui permet de naviguer facilement dans le menu du système multimédia. Sous celui-ci, on trouve un rangement pour smartphone pourvu d’un chargeur à induction. Le tout est assemblé avec sérieux puisqu’aucun couinement ne vient gêner tout ce petit monde, même sur les chaussées défoncées du réseau routier belge.
Notez que pour le haut de gamme, Toyota a néanmoins opté pour un revêtement en matière recyclée pour les contreportes. De quoi réchauffer un tantinet l’atmosphère, d’autant plus quand le haut de la planche de bord adopte une couleur champagne. Enfin, les familles nombreuses apprécieront les nombreux rangements, eux aussi bien situés, qui permettront de maintenir l’habitacle ordonné.
Bien équipé
La Yaris Cross se démarque de la concurrence par un équipement à la page comprenant, dès l’entrée de gamme, la climatisation automatique, le frein de stationnement électrique, la caméra de recul, l’accès et le démarrage main-libres et la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto. En option, on trouve l’affichage tête haute, un système de stationnement automatique qui effectue l’opération en 30 secondes (c’est le meilleur de sa catégorie) ou encore un hayon électrique pourvu d’un kick sensor. Le système multimédia, lorsqu’il est flanqué de l’écran de 9’ (7’ de série) reçoit en outre une connexion permanente grâce à une carte SIM intégrée, dont le forfait en données est pris en charge durant les quatre premières années par Toyota, et qui permet une mise à jour régulière et automatique du logiciel embarqué tout comme de la navigation.
Au volant
Le petit SUV de Toyota dispose d’une position de conduite qui s’avère convenable, même pour les grands gabarits. Il se montre tout aussi accueillant à l’arrière, ce qui en étonnera plus d’un vu la petite taille du véhicule. C’est ce que Toyota appelle le “big small package” et c’est plutôt bien joué ! La banquette arrière est fractionnable 40/20/40 tandis que le coffre affiche un beau volume de 397 l (327 l sur la version 4x4), surmonté d’un cache-bagages pliable, particulièrement pratique.
Une fois en route, on se fait rapidement au rythme paisible imposé par la mécanique hybride. Le tout colle parfaitement à la personnalité du modèle qui brille par son confort et sa facilité à être manoeuvré. Prévenant, le comportement routier peut aussi se faire un rien joueur, la Yaris Cross étant une traction que les ingénieurs ont souhaité être “fun à conduire”. À ce titre, le système 4x4 ne sert que sur les routes glissantes ou sur des terrains délicats et, dans tous les cas, n’officie qu’en dessous de 70 km/h. Le reste du temps, la Yaris Cross AWD-i est donc une traction pure et dure. Relevons aussi que l’agrément de conduite sera sensiblement différent entre la 4x2 et la 4x4. En effet, la première dispose d’un train arrière à traverse déformable tandis que la seconde reçoit un élément multibras.
Consommation et émissions
Au rayon des émissions, Toyota annonce 98 g CO2/km pour la Cross traction et 105 g CO2/km pour la quatre roues motrices. Pour ce qui est de la consommation de notre version dotée de l’AWD-i, nous avons relevé une consommation très raisonnable tournant autour de 5 l/100 km, en mêlant ville et voies rapides. Avec un réservoir d’une capacité de 36 l, on dispose donc d’un rayon d’action supérieur à 650 km.
Notre verdict
Plus longue, plus haute et plus large que la Yaris, cette version Cross se montre tout logiquement plus habitable et, in fine, plus agréable à vivre au quotidien, surtout pour les familles ou les professions qui nécessitent un véhicule spacieux. Bien équipée, elle n’a rien à envier à des SUV plus grands et plus chers. La Yaris Cross se présente donc comme le véhicule idéal pour des citadins en quête de polyvalence et, plus généralement, pour celles et ceux qui n’ont pas besoin d’un paquebot pour se déplacer mais qui apprécient néanmoins les avantages d’un SUV.
Les tarifs belges de la nouvelle Toyota Yaris Cross seront connus au début du mois de septembre.